Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 279]

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DISCOURS PRONONCÉS AUX FUNÉRAILLES

. DE M. P. LUUYT.

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mines. Il n'était encore qu'élève ingénieur quand il fut DISCOURS

chargé du service du sous-arrondissement minéralogique d'Autun, puis de celui de Saint-Etienne. Ingénieur ordinaire de 35 classe le 21 août 1848, il fut

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élevé à la seconde classe le 23 mai 1850. La même année, après avoir -professé, pendant quelques mois, l'ex-

DE M. P. LUUYT

ploitation des mines et la préparation mécanique à

INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES DIRECTEUR DE L'ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES MINES

le 25 novembre 1887.

DISCOURS DE M. LINDER Vice-président da Conseil général des mines, AU NOM DU CORPS DES MINES

l'École des mineurs de Saint-Étienne, il quitta le service de l'État, devint successivement, de 1850 à 1861, directeur du canal de Givors, des mines de l'ancienne Compagnie de la Loire, des forges de Vierzon, et dans ces diverses fonctions il déploya de grandes capacités techniques et les qualités d'un administrateur habile. Il fit, à la même époque, preuve d'un grand dévouement en organisant des ambulances pendant que le choléra sévissait avec intensité à Rive-de-Gier. Rentré dans le corps des mines, M. Luuyt fut chargé

d'abord du service du sous-arrondissement minéraloMessieurs

gique de Lyon, auquel on adjoignit plus tard des services

de contrôle de chemins de fer ; puis, à partir du 1" no-

Si la retraite impitoyable ne nous avait pas privés de

vembre 1872, il remplit, à Bordeaux, les fonctions

chef aimé et respecté, qui était la lumière du Conseil gd.

d'ingénieur en chef, dont il reçut le grade le 14 jan-

gérai des mines, une voix- bien plus autorisée quel mienne se serait fait entendre en ce triste jour. Un nouveau deuil frappe le corps des mines, si cruel-

vier 1874.

lement éprouvé depuis quelques années. Nos morts veut

vite; ils se pressent. Combien en avons-nous vu tomber, en ces derniers temps, alors que leur âge devait nous faire espérer de les conserver longtemps encore parmi nous ! Le collègue que nous pleurons aujourd'hui était de ceux-là. Labrosse-Luuyt (Paul-Bernard), est né au Havre, lc 15 décembre 1825. Entré à l'École polytechnique en 1842, le plus'jeunedl sa promotion, il en sortit second et choisit la carrière des

En 1872, l'administration l'appela à Paris comme rapporteur de la commission centrale des machines à vapeur; elle ajouta, l'année suivante, à ce service celui de

la surveillance des appareils à vapeur de la Seine. M. Luuyt, dans ces délicates fonctions, se distingua par son esprit conciliant et la sûreté de son jugement. Promu, le 24 septembre 1883, au grade d'inspecteur général de 2e classe, il prit, peu après, la direction du contrôle de l'exploitation des chemins de fer du Nord, qu'il conserva jusqu'au 9 mai 1885, époque à laquelle il fut nommé directeur de l'École nationale supérieure des