Annales des Mines (1887, série 8, volume 12) [Image 163]

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DES CHEMINS DE FER FRANÇAIS.

PRIX DE REVIENT DES TRANSPORTS

courbe, comme nous l'avons expliqué plus haut pour le point B; et les trente-six points ainsi obtenus se rappro. chent beaucoup d'une courbe régulière ; cette dernière courbe a été tracée avec la latte flexible ou règle à poids (*), Il y a lieu de remarquer deux points M et N, qui présentent un certain écart, vers les recettes kilométriques de 35 à 45.000 francs. Cette partie de la courbe correspond au passage de la simple à la double voie. À droite, pour les grandes recettes, les lignes sont à double voie;

à gauche, pour les recettes plus faibles, la simple voie est en général suffisante. La transition de la simple à la double voie est mise n évidence par la forme même du diagramme, dont la légère anomalie tient, non au hasard, mais à une cause bien déterminée. La ligne pleine du diagramme est ainsi la représentaton fidèle, à l'abri de toute hypothèse, de la marche g& nérale des coefficients d'exploitation, d'après les docu-

ments statistiques publiés par le Ministère des travau publics pour l'exercice 1883. Courbe représentative des prix de revient de l'unité de Cette même courbe démontre qu'il existe, pou trafic.

l'exercice qu'elle représente, une relation générale, une loi de continuité, entre le prix de revient de l'unité de trafic (**) et la fréquentation (***) ; elle est elle-même la (*) Voir, pour remploi de cette règle, le beau mémoire de M. notre ancien collaborateur au réseau de l'État, sur les études dynamométrique (Annales des mines, 2' volume de 1885, p. 512). (**) L'unité de trafic est représentée par le transport à 1 kilomètre de dis. tance soit de 1 voyageur, soit de 1 tonne de marchandises. Les accessoires de grande et de petite vitesse sont assimilés aux unités ds Desdowts,

trafic, en comptant les recettes correspondantes pour autant de fois 1 voyageur

ou 1 tonne de marchandises que cette recette contient de fois le tarif moyeu perçu par kilomètre, soit par voyageur, soit par tonne de marchandises. (***) La fréquentation est le nombre de milliers d'unités de trafic par le mètre et par an.

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représentation graphique de cette relation, comme nous le faisons voir ci-après.

Les recettes totales, impôt déduit, se sont élevées pour les six grandes compagnies, en 1883, à 1.040.573.000f

et le trafic évalué en milliers d'unités a été de 18.935.00of

il en résulte que la recette par millier d'unités de trafic a été, en moyenne, de 1.040.576 18.935

54f,95, soit 5.

Puisque la recette moyenne à été de 55 francs par millier d'unités de trafic, il suffit de diviser la recette kilométrique d'un groupe de lignes par le nombre constant (55) pour obtenir la fréquentation moyenne en milliers d'unités de trafic par kilomètre de ligne (*).

Sur le diagramme (fig. 1) des coefficients d'exploitation, 2 millimètres de la ligne des abscisses représentent 1.000 francs de recettes ou, ce qui revient au même, 2m" X 55 ou 110°'"

représentent graphiquement 55.000 francs ou la recette de 1.000 milliers d'unités de trafic. V) Il ne faut pas perdre de vue que nous cherchons des résultats moyens POUF l'ensemble des chemins de fer français, et que nous avons groupé toutes les lignes par recettes kilométriques croissantes sans distinction de réseau. Voici quelle est approximativement, pour chacun des grands réseaux fran9is, la recette moyenne par millier d'unités de trafic (impôts déduits) 54,85 Nord.. . . . . 51,70 Ouest 58,40 Ensemble.. . . Est 53,:10 P.-0 64,70 P.-L.-M. . . 53,90 Midi. On voit que les recettes moyennes par unité de trafic se maintiennent dans des limites assez étroites sur les grands réseaux français : le Midi seul fait Pour un même réseau, les mêmes tarifs généraux s'appliquent à exception. toutes les lignes, quelles que soient les déclivités. 18 Tome XII, 1887.