Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 143]

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NOUVEAU RÈGLEMENT DE POLICE DES MINES

flammée dans aucun cas. On ne doit pas oublier que la longueur de la flamme du coup de mine ne dépasse pas 5 mètres, tandis que l'axe du trou supérieur ne rencontre le sol de la galerie qu'à 12 mètres de distance ; toutefois il faut noter que l'on a obtenu l'inflammation des poussières, sans agitation préalable, dans des essais ultérieurs avec le coup de mine inférieur, quoique dirigé vers le haut. Dans les expériences b, où la poussière a été agitée pendant environ 15 secondes avant le tirage du coup de mine à l'aide de l'air comprimé, le coup de mine moyen a enflammé 34 poussières sur 96 essayées. Dans les cas de non-inflammation, les phénomènes ont été les mêmes que dans les expériences a; dans les cas d'inflammation,

les flammes jaunes rougeâtres s'étendaient en général sur 20 à 35 mètres de longueur, atteignant quelquefois 40 mètres. Les flammes se propageaient assez lentement et duraient plusieurs secondes ; elles ne se produisaient

parfois que quelques secondes après l'apparition de la flamme du coup de mine; quelquefois elles revenaient en arrière. Même lorsque les flammes n'étaient pas longues,

la violence des phénomènes d'explosion et l'apparition d'étincelles à une certaine distance de la paroi dénotait qu'au moins une petite fraction de la poussière avait été enflammée. Parmi les poussières qui donnaient lieu aux phénomènes

explosifs et inflammatoires, il y en avait provenant de mines qu'on doit considérer comme absolument inoffensives en ce qui concerne le grisou. La Commission conclut de ces expériences qu'elles démontrent la possibilité d'ex-

plosions sérieuses provoquées par les coups de mine dans des mines absolument dépourvues de grisou ; elle a

confirmé l'observation faite ailleurs de l'augmentation de l'inflammabilité des poussières avec leur degré de ténuité.

POUR LE ROYAUME DE SAXE.

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3° Coups de mines débourrants en présence de poussières dans la galerie et de gaz (expériences c, d, e, de la En comparant les longueurs des flamCommission). mes obtenues avec du gaz seul à celles qu'a données la présence simultanée de poussières et de gaz, la Commission est arrivée aux conclusions suivantes Tandis qu'avec 1 1/2 et 2 p. 100 de gaz seul, la flamme s'allonge au plus d'un mètre, son allongement a varié de 5 à 44 mètres en présence des poussières mises en suspension dans l'air ; une longueur de flammes d'une vingtaine de mètres était la plus fréquente. La longueur de 49 mètres n'a été obtenue que dans un seul cas (*). On a constaté également une augmentation sensible des effets

lors de la présence simultanée de 1 1/2 à 2 p. 100 de gaz et des poussières mises en suspension explosifs

dans l'air (**).

Dans les expériences d (4 à 5 p. 100 de grisou, trou moyen avec 200 grammes de poudre), les effets de l'explosion étaient encore plus accentués. La longueur de

la flamme était de plus de 30 mètres dans 25 cas, de plus de 40 mètres dans 11 cas sur 96, tandis qu'elle est de 7 à 10 mètres avec 5 p. 100 de gaz seul. Enfin, dans les expériences e (7 à 8 p. 100 de gaz, trou inférieur avec 200 grammes de poudre), les flammes

dépassaient en général 30 mètres ; dans 20 cas, elles furent de plus de 40 mètres, tandis qu'elles sont de 15 à 20 mètres avec 8 p. 100 de gaz seul; cependant dans un quart des expériences e on a constaté une particularité (") La Commission prussienne du grisou a trouvé au plus 36 mètres avec les poussières très fines de Pluto et en présence de 2 p. 100 de grisou, les trous étant bourrés à la poussière de charbon.

(1 L'effet mécanique était mesuré par l'écart d'une plaque

elliptique suspendue devant l'entrée de la galerie à un bras mobile; cette plaque a une surface égale à 0-q.29, c'est-à-dire un centième de la section de la galerie.