Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 194]

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DU CENTRE DE LA FRANCE.

GISEMENTS DE MINERAI DE FER

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Il résulte de la description que nous avons donnée fer. de ces deux dépôts qu'ils offrent beaucoup d'analogie, de sorte que l'on pourrait être tenté de les rapporter à une seule et même formation. Il existe cependant entre eux une discordance bien marquée qui suffit pour établir leur distinction. L'argile à silex couronne, avons-nous dit, le haut des pentes crétacées où elle atteint, dans le département du Cher, la cote 434 à la Motte-d'Humbligny ; elle forme un grand plan incliné dont la direction est au nord-est-sud-

ouest, et dont la plongée est vers le nord-ouest. Elle disparaît vers le nord sous les sables de la Sologne. Le terrain sidérolithique débute, au contraire, au pied

des falaises crétacées où il atteint sa plus faible cote pour aller de là, en se relevant progressivement, du côté du sud ; il présente donc nue inclinaison générale vers le nord, et le plan moyen de ses affleurements a à peu près la direction est-ouest. Il diffère ainsi, d'une manière bien nette, du plan de l'argile à silex. En coupe nous aurons le diagramme suivant,

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série complète et continue, qui se répète partout la même, quelle que soit la région choisie pour faire la coupe.

Le bassin sidérolithique est donc, dans le département du Cher au moins, bien nettement distinct de celui de l'argile

à silex, et cette seule observation suffit pour

démontrer la différence d'âge de ces deux dépôts. Si nous suivons, dans la direction de l'ouest, les affleurements de l'argile à silex, nous les verrons s'abaisser

progressivement et, comme en se dirigeant de l'est à l'ouest, le terrain sidérolithique conserve à peu près la même altitude, il en résulte qu'il y a une région où ces deux dépôts arrivent à la même cote. C'est ce qui se produit en effet vers la limite occidentale du département de l'Indre; à partir de ce point, les deux formations possédant à peu près les mêmes caractères, il devient impossible de les distinguer et de les séparer. Le minerai de fer, qui faisait complètement défaut

dans l'argile à silex du nord du département du Cher, est au contraire abondant dans l'argile à silex de l'Indreet-Loire et du Loir-et-Cher.

Dans l'Indre, nous trouvons déjà des gisements de ( sud )

( Nord )

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qui fait ressortir bien nettement la discordance existant entre ces deux formations ; cette discordance n'est pas d'ailleurs le résultat d'une faille, car en suivant les couches, depuis la limite du sidérolithique jusqu'au commencement des affleurements de l'agile à silex, on trouve la

minerai, autrefois exploités, au milieu des argiles à silex à Luçay-le-Mâle , à Faverolles et à Saint-Sournin , près de Châtillon-sur-Indre. Dans l'Indre-et-Loire nous citerons les minières de la Pâquerie (commune de Villiers), de la Reignière (commune de Luzillé), de Chambray, de Chesnaye (commune d'Athée), d'Azay-sur-Cher, de Reignac, de Pinçon (commune de Montreuil), d'Esvres, de la Bégonnière (commune de Cangy), de Saint-Cyr-sur-Loire, de Cigogné, de la Ferrière (commune de Neuillé). En Touraine comme dans

le Berry on trouve de nombreux amoncellements d'anciennes scories, derniers vestiges d'une industrie au-