Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 182]

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338 CONSOLIDATION DES ESSIEUX COUDÉS DE LOCOMOTIVES.

cylindrique du boulon, un trou borgne de 21 millimètres de diamètre, de sorte que la section annulaire restante soit égale à la section réduite par le filetage. Sous l'influence d'une charge excessive, le boulon pourrait travailler à l'allongement sur toute sa longueur au lieu de se rompre à la section la plus faible. Mais c'est surtout au cisaillement que le boulon devra résister ; il ne faut donc pas affaiblir sa section en l'évidant. Dans le cas d'une rupture du tourillon, le boulon paraît devoir maintenir en place les deux parties bien emboîtées l'une dans l'autre. On construit parfois des arbres coudés, en plusieurs pièces assemblées ; l'essieu rompu devient un arbre composé. Il est probable cependant que l'assemblage prendra bientôt un peu de jeu et qu'on s'apercevra de l'avarie a.0 bout de peu de temps. Cette disposition rend plus sûr encore l'emploi des essieux coudés ; de plus, l'entretien des essieux coûte moins cher, parce qu'on peut sans crainte laisser en service des essieux présentant des criques légères. Le prix du perçage et de l'alésage des deux trous de l'essieu représenté sur la figure, de la construction et du montage des deux boulons avec écrous est de 40 francs. Le prix de la construction et de la pose des quatre frettes est de 125 francs.

Le boulonnage s'applique soit aux essieux neufs, soit 'aux essieux en service dont on veut prolonger la durée. Il me semble beaucoup plus efficace que le frettage des coudes, qu'il n'exclut pas d'ailleurs et qu'il est bon de conserver. J'ajouterai enfin que ce procédé est appliqué dans les ateliers du Midlawl Ry, à Derby, ateliers si remarquables

dans leur ensemble et dans leurs détails. J'ignore quel est l'auteur du procédé et s'il a pris naissance à Derby.

PORTIÈRES DE L'ÉCLUSE DE LA MONNAIE.

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SUR LES CONDITIONS DE

RÉSISTANCE DE QUELQUES ÉLÉMENTS DES PORTIÈRES DE L'ÉCLUSE DE LA MONNAIE Par M. II. RÉSAL , ingénieur en chef des mines, Professeur de construction à l'École supérieure des mines.

Ces portières, qui sont en fer, ont été 1. Exposé. construites (1852-53) dans les ateliers de M. Cavé et, si je ne me trompe, d'après les projets et sous la direction de M. Poirée, inspecteur général des ponts et chaussées. Mais il ne paraît pas que l'on ait publié à ce sujet une étude théorique sur les équarrissages des différentes

pièces qui constituent un vantail. Je vais essayer de combler cette lacune, tout en me restreignant à ne considérer que quelques-unes de ces pièces.

Pour ce qui se rapporte à ce qui suit,

il suffit de

rappeler qu'un vantail se compose 1° De onze entretoises horizontales jointives, en forme de demi-tubes circulaires de 0'11,25 de rayon moyen, de 0'n,007 d'épaisseur, présentant leur convexité vers l'amont ;

20 D'un châssis redtangulaire de 0,45 de hauteur, portant la vantellerie ;