Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 180]

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334 NOTE SUR LES FREINS A TAPEUR DES LOCOMOTIVES.

CONSOLIDATION DES ESSIEUX COUDÉS DE LOCOMOTIVES. 335

ensemble. Pour les locomotives à marchandises, un frein

à vapeur agissant sur la machine et le tender est commode, mais avec de longs trains dont les wagons ne sont

NOTE

généralement pas attelés au contact, il faut s'en servir avec précaution dans le service courant ; en le faisant

SUR

agir trop brusquement, on s'expose à des ruptures d'attelages. Ces ruptures ne sont pas imputables au système de frein : elles sont la conséquence de l'arrêt rapide d'une

LA CONSOLIDATION DES ESSIEUX COUDÉS

locomotive en tête d'un train mal attelé. Ce frein est

DE LOCOMOTIVES

commode aussi et sans inconvénients alors dans les manoeuvres fréquentes que font les machines à marchandises, seules ou avec quelques wagons. C'est surtout sur les machines de gare que le frein à vapeur (ou un autre frein à commande mécanique, qui sera généralement plus compliqué) peut rendre les plus

grands services. Ces machines, surtout dans les manoeuvres de triage, s'arrêtent à chaque instant; pour ces arrêts, la contre-vapeur n'est pas d'un usage facile, au moins toutes les fois que la machine ne doit pas repartir

en sens contraire après s'être arrêtée, ce qui est très fréquent dans les manuvres au lancer. Aussi le chauffeur de ces machines est-il presque constamment employé à manoeuvrer la vis du frein. Une machine munie d'un frein à vapeur pourra, dans bien des cas, être conduite par un seul homme Rappelon à cette occasion que l'administration supérieure a autorisé des compagnies de chemin de-fer à faire circuler, même sur des lignes où

le trafic est très actif, des trains de voyageurs dont la locomotive ne porte qu'un seul agent. L'addition d'un appareil mécanique simple de serrage à beaucoup de machines de gare, munies seulement d'un frein à vis, peut

Par M. En. SAUVAGE, ingénieur des mines.

Dans une note sur les essieux et bandages qui a paru au tome I de la 8e série des Annales des mines, M. Worms de Romilly fait observer (page 520) que quelquefois des essieux coudés se maintiennent à peu près en place après

rupture. Toute disposition de nature à produire cet effet est intéressante ; celle qui est l'objet principal de la présente note ne me semble pas avoir attiré l'attention autant qu'elle le mérite. Le plus souvent, on garnit les coudes des essieux de frettes en fer posées à chaud, ainsi que le représente la fig. II, Pl. VII. Chaque frette, dans l'exemple choisi, a une section de 35 millimètres sur 100. Le serrage donné est de 1 millimètre sur le grand axe (565 millimètres), d'où il résulte, pour la frette refroidie en place, une tension considérable (*). Ces frettes maintiennent l'essieu en

rendre le service de ces machines plus rapide et plus économique.

(*) D'après la formule ordinaire, on trouverait une tension de 35 kilogrammes par millimètre carré. Mais la limite de l'allongement élastique doit être dépassée, et le métal prend un nouvel état d'équilibre. Tome IX, 1386.