Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 124]

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AUX USINES DU CREUSOT.

218 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

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Nous n'avons pas assez d'expériences aux autres pressions, pour tracer les lignes qui leur correspondent, mais on reconnaît, à l'inspection du diagramme, que ces lignes

En résumé, la relation admise entre le travail indiqué et le travail effectif

seraient situées les unes au-dessus des autres, et d'autant plus distantes de l'axe horizontal, que les pressions auxquelles elles correspondent sont plus faibles (*). En un mot, pour un même travail indiqué, le travail effectif sera, toutes choses égales d'ailleurs, d'autant plus fort que la pression de marche sera moins élevée. Ce résultat n'a rien que de naturel ; les frottements des obturateurs, les vibrations tenant aux variations des efforts exercés, etc., sont d'autant moindres que la pression de marche est plus faible. Pour les pressions de 2k,50 ét de 5 kilogrammes avec condensation, les droites MN et M'N' auraient les équations suivantes

peut être considéré comme suffisamment exacte pour la pratique courante. Mais, si on recherchait une exactitude plus grande, il ïr.udrait faire varier a et avec la pression de marcho, et même ne plus admettre, pour les faibles valeurs de Ti, une relation du premier degré.

= 22 + 0,99Ti, 5,00 Te = 26 + 0,98Ti. Mais ces équations ne sauraient s'appliquer que dans des limites des essais opérés ; elles ne seraient plus exactes lorsque Ti serait peu important. Elles conduiraient, en effet, à admettre, pour la marche à vide, aux 21%50

pressions de 5 kilogrammes et de 2',50, des travaux indiqués de 26 chevaux et de 22 chevaux, chiffres trop élevés. Il est donc probable que la relation entre Te et Ti ne peut plus être représentée par une équation de premier degré pour les faibles valeurs de Ti. En un mot, les droites MN et M'Y se prolongeraient, vers leur partie inférieure, par des courbes légèrement concaves du côté de l'axe des ordonnées. (*)

a+ PT i.

Inutile d'ajouter que les coefficients ce. et fi doivent certainement différer suivant les machines, et probablement

aussi, pour une même machine, avec la vitesse du piston. ESSAIS DE CONSOMMATION DE VAPEUR.

Ces essais ont eu pour but de mesurer le nombre de kilogrammes de vapeur consommés par la machine, dans

les diverses conditions de marche qui seront indiquées ci-dessous

On avait commencé par s'assurer que les obturateurs et le piston ne donnaient pas lieu à des fuites de vapeur ; nous avons vérifié nous-mêmes, qu'en enlevant le fond

arrière du cylindre, et faisant alors marcher la machine à simple effet, le piston ne perdait pas et que l'obturateur d'arrière, bien que pressé par la vapeur, ne laissait passer qu'un suintement d'eau insignifiant. Nous avons déjà fait connaître comment la possibilité

de mettre la machine en marche, au moyen de vapeur empruntée à la conduite générale des ateliers, avait permis d'éviter des erreurs dans le repérage du niveau de l'eau de la chaudière, au début des opérations.

Il y a évidemment lieu de tenir compte de ce que les résul-

tats des essais ne peuvent avoir une précision mathématique; aussi quelques points paraissent-ils s'écarter de la règle générale posée ci-dessus.

1° Conduite d'un essai. Voici, en résumé, comment on opérait pour la conduite d'un essai :