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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE FUYEAU
ET SUR UN GRAND TRAVAIL A Y EXÉCUTER.
part dans la région qui s'étend de Mourepiane ou même de Saint-Henri jusqu'au ruisseau de Mirabeau, ou même plus près de Marseille. Il faudrait recourir à des considérations d'ordre divers et probablement secondaire pour fixer le point précis de départ, s'il n'intervenait pas maintenant une considération d'une importance capitale qui resserre immédiatement le champ des recherches et impose la sortie la plus voisine possible de la ville de Marseille. C'est qu'en effet, dans tout ce qui a été dit jusqu'à présent, on n'a jamais considéré la galerie à la mer qu'à seul point de vue, celui qui a présidé à sa conception : exhaustion du bassin. Mais si ce point de vue est Primordial et essentiel, il est
moins grande, commandent en quelque sorte la plus stricte
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certainement incomplet.
On ne voit pas ce qui empêcherait de profiter de cette percée faisant communiqtier le rivage marseillais avec les chantiers d'abatage pour la sortie de tous les produits devant se rendre à Marseille pour l'industrie locale ou l'exportation. Aujourd'hui le charbon arrive aux gares d'expédition (Gardanne, Valdonne, Trets) en le remontant par des puits de 200 mètres de profondeur moyenne, après l'avoir roulé en' des galeries de plusieurs kilomètres de longueur. Il y a ensuite de '2 5 'à 45 kilomètres à parcourir pour arriver
par chemin de fer aux gares de Marseille. Il y a -là' des dépenses dent il n'est pas nécessaire de donner ici le coût et le détail, mais dont on conçoit l'importance. Pourquoi ne profiterait-on pas de la galerie de la mer pour supprimer ce long et coûteux' circuit, et qui empêcherait de réaliser dans les Bouches-du-Rhône sur 20 011 50 kilomètres ce
que le Gard donne en exemple depuis cinq années aux mines de Cessous sur 53 kilomètres ? Les avantages économiques qu'on a pu réaliser à Cessons sont à coup sûr minimes en comparaison de ceux que la substitution en question procurerait aux charbons du bassin lignitifère, et si l'on remarque que ces derniers, de valeur intrinsèque
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économie dans leurs moyens de production, n'y a-t-il pas là comme un faisceau d'arguments pour faire servir à l'extraction comme à l'écoulement le grand travail dont l'exécution ne saurait être plus longtemps différée? A titre de simple aperçu quelques chiffres peuvent rendre sensibles les avantages dont nous parlons. Une tonne de charbon destinée à l'exportation et partant du centre du bassin, par exemple, du puits Castellane, est
grevée de o,55 à oc,4o de montage, 5,5o de transport jusqu'à Marseille-Joliette, of,8o de traction de la gare de la Joliette au môle de l'Abattoir, soit un total de 4,5o (*). Admettons, au contraire, qu'elle -sorte par la galerie de la mer.
En acceptant comme frais de transport par tonne ce qui résulte des chiffres de Cessons publiés par M. Bessard (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' livraison, 188 f), on voit que la tonne arriverait à la mer chargée
de ff,o85. On doit y ajouter l'amortissement de ce grand travail qui, si l'on veut compter très largement et de manière à évitertout mécompte, peut être évalué de 4 à 5 millions, et dont l'amortissement devra être ajouté au chiffre de if,o85 cité plus haut. Faisons-le porter sur une quantité de 5oo.000 tonnes seulement sortant annuellement de la galerie, et supposons qu'on veuille amortir en huit années. On trouve pour amortissement 2',58 par tonne, ce qui, ajouté à f ,,o85 et comparé à 5,85, laisse déjà. une petite marge de bénéfice. On peut donc dire qu'on aurait gagne la
galerie en ce laps de temps sans compter, bien entendu, l'économie faite sur les épuisements qui, on l'a vu, peut S'élever jusqu'à, if,3o par tonne, et qui ne peut manquer d'aller sans cesse en croissant. (*) En réalité, depuis avril, il est un peu moindre par suite d'une légère réduction sur le transport de Valdonne à Marseille-Joliette qui ramène de 4',50 à 3',85 le prix total.