Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 272]

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BULLETIN.. 540 tion,« de façon, disaient les:statuts, que les propriétaires puissent aveir des rapports désintéressés sur l'état de leurs chaudières ); on ajouta ultérieurement l'assurance. Le ca.Pital est de 50.000 divisées en 5.075 actions sur lesquelles il n'a été versé que 1 £ 10 Sell . (57 r, 70).

L'inspection sans assurance se fait à un prix variant de 13 à 25 schillinge(16`,25 à 51 fr:ypar Chkii-dlèidet par an, suivanhe nombre et les conditions des appareils. Les primes pour assurance, y compris l'inspection, varient, suivant la classe de la chaudière et la pression, depuis 15 jusqu'à 2 L par 106-livres assurées et par an. La classe de la chaudière se détermine suivant son âge, sa situation, la nature de l'eau d'alimentation, le mode de montage, la qualité des tôles, etc. La compagnie pratique également l'assurance par batterie; et jusqu'à ces derniers temps, où la " Boiter Insterance and Steatiz power C"" a suivi cet exemple, la ' Midiand" fut la seule société faisant ce genre d'opérations. Suivant que la batterie comprend de 2 à /IO chaudières et que la somme assurée va de 200 à 500 k. (5.000 à 12.500), la prime à payer par an varie à 3 .£ 8 3 S. 9 p. (76 à ".804 fr.). La " Midland " dans l'exercice 1878-1879, a fait 2.5oo visites intérieures, soit 77 p. 100 du nombre total des chaudières et environ 5 visites extérieures par chaudière. La "National Boiter Insurance Go" a été fondée en 1864 sur le même principe que la "Boiter Insurance and Sleam Power mais elle encourage ce qu'elle considère comme des disposititiliS perfectionnées, en abaissant les cotisations quand on emploie certaines d'entre elles qu'elle préconise. Créée à Londres, elle ne tarda pas à transporter son siège à Manchester. Il existe en Angleterre six autres sociétés d'inspection et'd'assurance qui ont été créées beaucoup plus récemment, suivant des principes semblables à ceux que nous venons de faire connaître ; elles n'ont pas encore atteint l'importance des premières. Nous nous bornerons à indiquer que l'une d'elles, "Tue Engine atiel Boiter Insurance Company", fondée il y a fort peu de temPS% Manchester, a repris ce genre d'opérations, tentées, puis abandenL nées par la "Boiter Insurance", qui consiste à assurer les machines contre les ruptures entraînant détresses. C'est aujourd'hui la seule société d'Angleterre se livrant à ce genre d'opérations Quant aux autres sociétés, il nous suffira de les mentionner dân's

le tableau ci-dessous, qui résume, d'après les renseignementsles

EUH

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récents qui aient pu être recueillis, la situation des chau-

plus

dières soumises en Angleterre au système des inspections périodiques, lesquelles s'élèveraient donc à 45.500, soit à al p. 100 à peu près du nombre total des chaudières existantes dans ce pays, d'après les données les plus'Onéralement admises (I. DATE

SIÈGE

NOMS DES ASSOCIATIONS

de la fondation.

1855 1859

1862 1864 1873 ?

NOMBRE

actuel

de on Sociétés.

des

l'association. chaudières.

Manchester Steam Users' Association Manchester. Bolier Insurance and Steam Power C. Id. Midland Steam Boiter Inspection and Assurance si3O,,,,,i,idge. Company National Boiter Insurance G. Manchester. Yorkshire Boiter Insurance and Stem Users' C°. Bradford.. . Mutual Boiter Insurance G° Manchester. London Mutual Boiler Insurance C. Londres. . . Newcastle-on-Tyne Bolier Insurance C" Newcastle. Engine and Bolier Insurance Company. . Manchester . English and Scottisch Boiter Insuntnce C". . Glasgow. . . .

.

.

3.657 23.000 3.218 7.200 2.000 1.000 1.000 125 2.000 300

43.500

C'est uniquement en Angleterre, pour ce qui concerne du moins l'Europe ('vue), que l'on rencontre l'inspection et la surveillance des

chaudières faites par des sociétés d'actionnaires. Il est curieux, d'autre part, de constater que la " illanchester Steattz Users' Association" n'y ait pas trouvé d'imitateurs. Dans l'enquête faite en 1870-'871, par une commission de la Chambre des communes, sur les causes des explosions de chaudières (m), les deux systèmes furent l'objet d'une assez chaude discussion. On aurait pu prévoir les arguments qui furent produits de part et d'autre. L'association de Manchester et ses partisans objectaient qu'une inspection faite par des compagnies d'assurances ne pouvait qu'être illusoire, attendu que, comme pour toute société financière, l'objet final de la société était le divit-70 .1 1_71, (*) La commission de la Chambre des communes qui fit, deg g une enquête sur les explosions de chaudières avait admis, à cette date le chiffre de 100.000, non compris les machines locomotives et de bateaux, d'usage domestique ou de serres chaudes. Le chiffre de 200.000 est celui qui a été adopté pour 1879, à défaut de statistique officielle, dans une discussion de la société des " Mining and mechanical engineers of the north ol En gland ". Cl Il existe en Amérique diverses sociétés analogues, dont une, à Hartford (Connecticut), fondée en i866, a plus de 12.000 chaudières sous sa surveillance.

(*) Un résumé de cette enquête a été donné dans les Annales par M. Sauvage (7e série;'torrie XI, page Loi).