Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 280]

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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

ET DES ENVIRONS.

Brosson a subi, depuis l'automne de 1854, une diminution progressive dans l'énergie et la continuité de son jaillissement. Les temps morts se sont multipliés et prolongés; le débit en eau et en gaz s'est amoindri ; aussi cette source, qui accusait en 1849-5o un débit moyen de 44m3,48o, déjà bien inférieur à celui de i844 (68 à 72 mètres cubes et audelà, d'après les jaugeages du maître-sondeur), n'a donné à M. Pigeon et à moi que 18 mètres cubes en 1856. D'après M. Pigeon, il serait maintenant très irrégulier et ne dépasserait pas 12 à 15 mètres cubes. »

mittente et son débit diminua considérablement. On attribua ce fait à l'obstruction du trou de sonde et l'on crut pouvoir y remédier en provoquant un jaillissement énergique,

Source Lardy.

En 1844, un deuxième forage fut exécuté à Vichy, dans la propriété Lardy, à 18o mètres au Nord-Est des Anciens Célestins.

Poussé jusqu'à la profondeur de i48 mètres, il rencontra, d'après les dires du maître-sondeur, trois nappes d'eau minérale, dont la dernière donna lieu à une source jaillis-

sante qui s'éleva tout d'abord jusqu'au sommet de la chèvre de sondage; le débit journalier de cette source atteignait 17 mètres cubes, mais il diminua progressivement jusqu'à 7 mètres cubes. En 1855, d'après M. François, son rendement était voisin de ce dernier chiffre. Le h octobre 1853, la température ambiante étant de 70,9, M. Bouquet a trouvé pour celle de l'eau 250,6. A une certaine époque, cette source charriait des grains de sable parfois assez volumineux.

Le trou de sonde était primitivement tubé jusqu'à une certaine profondeur avec des tubes de om,15 de diamètre, autour desquels on avait coulé du ciment. En 1876, à la suite d'irrégularités constatées dans le débit de la source, le puits fut curé et tubé à nouveau jusqu'à la profondeur de 68 mètres, avec des tuyaux de om, i o de diamètre. En octobre 1876, la source se troubla subitement, devint inter-

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que l'on détermina en coupant le tube d'ascension à 2',70 en contre-bas du sol. Mais on fit tant que, le io novembre, le débit tomba à i 1/2 par minute à ce niveau. Finalement, on fut obligé de curer le puits. Le tube posé en 1875 fut arraché et remplacé par un autre, qui descend jusqu'au fond du puits et dont le diamètre intérieur diminue progressivement, de bas en haut, depuis om, o jusqu'à om,o3. Celui-ci est libre à l'intérieur de la colonne de retenue en tôle ; le vide annulaire restant à l'orifice de cette colonne est fermé par un tampon étanche. Pour obtenir un écoulement continu, on a dû placer à l'orifice du tube d'ascension un régulateur, c'est-à-dire une bague qui réduit le diamètre à 0'1,0°8 sur om,o 2 de hauteur.

Nous avons profité du moment où ces travaux s'exécu-

taient pour mesurer la température que possède l'eau minérale au fond du puits. Le 20 avril 1877, le trou de sonde n'étant encore revêtu que du tube de retenue en tôle, qui descend jusqu'à 37 mètres de profondeur, un thermomètre à maxima (thermomètre à bulle d'air de Walferdin, emprisonné dans un tube de verre fermé à la lampe, pour être soustrait à l'influence de la pression, qui fausse-

rait ses indications), a été fixé sur la tige de sonde, non toutefois au contact du fer, dont il était isolé par un sup. port en bois, et descendu ainsi jusqu'à la profondeur de

146 mètres, mesurée à partir du sol (le fond était à )48m,5o). Rapporté au jour, il indiquait une température maxima de 510,1. La température de l'eau minérale à l'orifice du tube de retenue, soit à Li mètres en contre-bas du

sol, mesurée ensuite avec le même instrument, pendant que la source jaillissait (elle était alors intermittente), était de 250,1. Le 26 avril, le thermomètre, introduit à la profondeur de 147 mètres, indiqua une température de