Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 151]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE :SUR EDMOND 130.IIR.

La première des deux thèses qu'il a soutenues à la.Sorbonn est relative au célèbre problètne dit des trois corps Quelque

temps auparavant, Jacobi, après ,avoir fait remarquer que l'on pouvait considérer l'un des corps .comuie fixe, .avait donné les équations du mouvement des deux autres, sous .une forme qui parait n'avoir rien de commun avec celle sous laquelle se présentent d'ordinaire les équations de la mécanique analytique. Bouc, en appliquant les règles indiquées

dans le mémoire de Jacobi, fit Plus: il parvint à réduire le

tas général à celui du mouvement dans un plan, et .à t'amener les équations du problème, ainsi simplifiées, à la forme canonique. Son travail se résume dans ce théorème remarqua b e Pour intégrer le problème des trois corps 'dans le cas le plus enéral, il suffit de résoudre le cas où le mouvement lieu dans un plan 'et d'avoir ensuite 'recours .à une fonction perturbatrice, ,égale au produit dune constante dépendant des aires, par la somme des 'moments d'inertie des corps

autour d'un certain, axe, divisé par le carré du triangle formé par les trois corps. Dans sa seconde thèse, Bouc fait une 'étude sec « 'traction 'qu'exercerait une .planète, l'on supposait la masse répartie sur chaque élément de son orbite proportionnellement au temps employé à la parcourir. La solution de ce problème, dont Gauss a eu. la première idée, en vue de la théorie (.les perturbations, reçut, de la part de Boni', tous es 'développements qu'elle cotit portait. Quelque temps après, Bouc reçut de l'illustre Biot une preuve particulière d'estime, avec une lettre des plus flatteuses dont j'extrais le passage suivant : « Cette précieuse tolle.ction des mémoires de Lagrange tire son origine de

'Alembert; il les composait avec des exemplaires que Lagrange lui ,envoyait de Berlin. Il en fit présent à Condorcet,.sous la condition de la transmettre à quelque jeune homme laborieux, quand elle ne lui serait plus nécessaire.

NOME .NÉCROLOGIQUE SUR EDMOND BOER.

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condition,,

Elle est venue successivement, sous la même M. Biot, avec addide Condorcet à Lacroix, de Lacroix à Biot la donna à J. Binet. tion de plusieurs autres pièces. M. Binet n'en ayant pas disposé de son vivant, elle rentra transmit, sous les mêmes dans les mains de M. Biot, qui la d'estime pour un témoignage conditions à M. Bouc, comme lesquels son zèle et ses beaux travaux mathématiques par il s'est annoncé aux amis des sciences. ), Le collègue et ami dévoué de Beur, M. Mannheim, reçut à l'Académie à son tour ce précieux dépôt, et le transmit récomdes sciences, .qui décida qu'elle décernerait cette d'en disposer pense à un jeune savant, chargé lui-même fondateur. ensuite suivant les intentions du premier invinciblement, écrivait Biot à son jeune « Persévérez à maroù vous avez déjà commencé protégé, dans la voie cher avec tant de succès... Si vous poursuivez votre carrière scientifique avec le même courage que vous y avez porté d'abord,, chaque nouveau pas que vous ,y ferez sera pour vous un accroissement d'honneur. » l'Académie des Le 25 février 1856, Bouc présente à sciences un mémoire sur les mouvements relatifs. mémoire sur la Le 5 janvier 1857, il lui soumet un autre numériques du troisième degré au

résolution des équations moyen de la règle à calcul. s'appliEnfin il aborde l'étude des surfaces qui peuvent

ni cltiplicalure, quer les unes sur les autres sans déchirure l'Académie des sciences pour le question proposée par lui fut décerné. grand prix de mathématiques en 1861, qui du 2 5 mars A ce sujet, le rapporteur, M. Bertrand (séance s'est proposé rien 1861), s'exprime ainsi : « M. Beur ne du prode moins que l'intégration complète des équations blème dans le cas où la surface donnée est de révolution. semblent Les méthodes ordinaires du calcul intégral ne indication rapide, pas ici applicables; il a mis à profit une méjetée comme en passant par Lagrange dans un de ses