Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 274]

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MÉTALLURGIE DU MERCURE A ALMADEN.

LA MÉTALLURGIE A L'EXPOSITION DE 1878.

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TEMPS TEMPÉRATURE

POINTS.

maxima.

Communication du four

à la jr° chambre.

.

. .

.

6. .

degrés. 328 210 81

depuis le commencement de l'opération.

heures. 31

'16

27 27 47

36

11

28 23 19

11 23

Pour déterminer la perte, on passa, en six charges, 139',74o à la teneur moyenne de 10,02 p. 100, contenant 14t,011 de mercure. On en retira 13t, 142, ce qui représente une perte de 6,20 p. Io° du mercure contenu. Comme conclusion, l'auteur estime que, si l'on pouvait, par l'emploi des fours Siemens, éviter la production des poussières au commencement de l'opération, les fours à aludels, avec des ouvriers intelligents et soigneux, seraient les appareils les plus simples et les plus parfaits de tous ceux qu'emploie la métallurgie.

LA MÉTALLURGIE

A L'EXPOSITION DE 4878 PAR M. LAN, Ingénieur en chef des mines, professeur de métallurgie à l'École des mines.

Avec les magnificences de l'Exposition, semble s'être éteint l'enthousiasme de beaucoup de ses admirateurs : plus d'un, parmi

eux, ne voit plus aujourd'hui que le contraste de ses brillants succès avec les souffrances de l'industrie dans le monde entier. Les critiques se sont multipliées contre ces exhibitions internationales, qui, à certains avis, ne vaudraient pas ce qu'elles coûtent : leur utilité ne répondrait pas à leur fréquence. Ces impressions ont quelque chose du sentiment, qu'au lende-

main d'une fête, inspirent à l'homme les réalités de la vie : la crise qui frappe la plupart des industries, et, plus que toutes, l'industrie métallurgique, existait avant ; on a pu l'oublier pendant ; nous la retrouvons après. A supposer fondés quelques-uns des reproches qu'on lui a adressés, l'Exposition universelle de 3878 a, du moins, cela n'est pas douteux, jeté quelque lumière sur les causes mêmes du malaise industriel dont on se plaint partout. Elle a mis particulièrement en évidence, après les Expositions de Vienne et de Philadelphie, deux premiers traits caractéristiques des progrès industriels les plus récents : l'accroissement de capacité productrice des appareils et engins de fabrication ; la création ou le développement des productions industrielles dans des contrées nouvelles. On observe ces faits dans presque toutes les branches de l'industrie manufacturière; mais, précisons-les d'abord en ce qui concerne la métallurgie et plus spécialement la métallurgie du fer, avant de parler des progrès propres de celle-ci. Les modèles de hauts-fourneaux, souffleries, fourneaux divers, marteaux et laminoirs exposés au Champ de Mars, n'étaient que les témoins des puissantes installations qu'on rencontre aujourd'hui dans un grand nombre d'usines sidérurgiques. On ne réalise les avantages de ces grands outillages qu'avec de grosses productions; autrement, ce qui était progrès technique