Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 292]

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EXPLOSIONS DES GÉNERAIEURS DE VAPEUR.

EMPLOI INDUSTRIEL DES GAZ.

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est beaucoup trop élevée et une grande quantité de chaleur est perdue ; 40 L'introduction des sirops, qui permet de surchauffer le métal et donne lieu à des fuites ; 50 Un personnel renouvelé à chaque campagne et nécessairement inférieur à celui des chauffeurs employés en permanence. Tout le service en souffre, notamment l'usage et la bonne tenue des appareils de sûreté; 60 Le défaut de surveillance 7° Les chômages prolongés, pendant lesquels les chaudières s'oxydent et se détériorent. Le remède à cet 'état de choses consiste en grande partie dans l'augmentation du nombre des générateurs.; dès qu'ils ne seront plus surmenés, qu'ils seront arrêtés, sans inconvénient pour la marche du travail, toutes les fois qu'il faudra les nettoyer ou les réparer, on évitera le plus grand nombre des accidents. Les générateurs devront être périodiquement soumis à des visites complètes, ayant pour but

de reconnaître l'état des tôles, les fissures, les corrosions qui auront pu se produire, et de provoquer les réparations en temps utile. En y joignant une surveillance spéciale des chauffeurs et des précautions pendant le chômage, consistant principalement à conserver les générateurs absolument vides et secs; en évitant, dans l'alimentation, le mélange des eaux calcaires avec les eaux grasses provenant de la condensation des vapeurs, on améliorerait encore la situation.' Ces mesures sont indiquées à titre de conseil, mais il ne paraît pas opportun d'en faire l'objet de prescriptions réglementaires; elles sont la conséquence de l'obligation gé-

nérale de conserver les appareils en bon état et de n'en pas faire un usage abusif.

NOTE SUR

L'EMPLOI INDUSTRIEL DES GAZ SORTANT DES FOYERS MÉTALLURGIQUES Par M. Louis CAILLETET, Correspondant de l'Institut, ancien élève de l'École des mines.

J'ai fait connaître à l'Académie des sciences, il y a plusieurs années déjà (s), les recherches que j'ai entreprises sur la composition des gaz recueillis dans les foyers à haute température, employés dans le travail du fer, et chauffés, soit à la houille, soit au combustible végétal. Ces recherches ont été entreprises en me basant sur les remarquables travaux de M. H . Sainte-Claire Deville sur la dissociation, qui ont permis d'interpréter un grand nombre de phénomènes métallurgignes jusqu'alors restés inexpliqués. Ainsi que l'a montré M. Devine, il est nécessaire de

refroidir brusquement les gaz au moment où ils sont recueillis dans le foyer, afin d'empêcher la combinaison de leurs éléments dissociés : à cet effet je puise les gaz au moyen d'un . tube de cuivre mince, d'environ 1/2 millimètre

de diamètre, intérieur, qui est engagé dans une des branches d'un tube plus large, également en cuivre et recourbé en U. Un rapide courant d'eau froide provenant d'un réservoir

élevé parcourt l'espace libre laissé entre les deux tubes et entretient l'appareil à une température d'environ 15 à 200. Une des extrémités du tube étroit va percer la courbure du tube en U et s'y arrête au moyen d'une soudure à l'é(*) Voyez Comptes-rendus, 16 avril m866.