Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 288]

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EXPLOSIONS DES GÉNÉRATEURS DE TAPEUR

EMPLOYÉS DANS LES SUCRERIES.

t ion des vapeurs condensées s'opère aussi dans d'autres

diètes, bien qu'insuffisantes, ne sont arrêtées que dans le cas de force majeure; plus de nettoyages, plus de répara-

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industries. L'inconvénient, ayant été signalé, a presque partout disparu. A Cet effet, on a simplement séparé les deux modes

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tions, à moins de dépôts ou d'accidents qui rendent la marche impossible. Cet état, réellement dangereux, est

a un intérêt capital à la traiter clans lé moindre délai, et les campagnes des sucreries ne peuvent durer que go ou oo jours, sous peine de ne plus trouver la rémunération des frais avancés. Un temps d'arrêt quelconque se tradui-

très-fréquent dans la région du Nord. Le remède, facile à indiquer, ne passera point aisément dans la pratique, car il consiste en un accroissement important du matériel des usines, et l'on rencontre toujours de sérieux obstacles à l'augmentation du capital engagé, malgré l'avantage qui en résulterait, en consommation de combustible d'abord, en facilité du travail et en sécurité. Dès que l'on suit la marche des chaudières, on constate des faits qui font ressortir avec évidence la différence des effets produits par les régimes opposés; tandis que les chaudières chauffées modérément se conservent intactes très-longtemps, les chaudières surmenées sont sujettes à des coups de feu, à des déchirures, à des altérations de toutes sortes qui les mettent bientôt hors de service. Les établissements du Puy-de-Dôme, montés avec un matériel suffisant, ne présentent pas ce défaut. Une autre cause aussi généralement signalée est l'infériorité des chauffeurs. Les périodes de travail étant intermittentes, on n'entretient pas un personnel permanent ; à chaque campagne, on prend de nouveaux chauffeurs, ouvriers errants, souvent de simples manceuvres ; en sorte que, d'une part, des conditions de travail plus difficiles, d'autre part, des ouvriers moins capables, tout conspire pour augmenter le nombre des accidents. L'introduction des jus sucrés dans les eaux d'alimentation apporte souvent une cause de perturbation dans le travail. Les eaux deviennent visqueuses et d'une évaporation plus difficile; elles ont une tendance à mousser, ce qui peut amener des vidanges partielles ; enfin elles altèrent les tôles et attaquent les clouures.

sant immédiatement par une perte irrecouvrable, les chan-

Généralement les mélasses contenues dans les chaudières

d'alimentation; une partie des chaudières est exclusivement alimentée par l'eau de condensation, l'autre partie l'est par les eaux naturelles; on évite ainsi le mélange des matières grasses et des sels calcaires. L'emploi des eaux condensées donne lieu à l'introduction de sirops, lorsque les serpentins, remplis de vapeur à

très-basse pression et plongés dans les dissolutions de sucre, présentent quelques fuites ; le sirop y.pénètre et se rend au réservoir d'eau provenant des vapeurs condensées et destiné à l'alimentation des générateurs. Nous reviendrons plus loin sur cette particularité. Conditions spéciales du travail des fabriques. Dans la région du Nord, les ingénieurs sont unanimes à attribuer

la plus grande partie des accidents aux .conditions seciales einstallation et de travail des fabriques.. Le plus souvent, les chaudières y sont achetées au meilleur marché possible, au détriment de la qualité du métal et de la bonne fabrication ; on y rencontre beaucoup de chaudières d'occas.ion. Elles sont presque toujours insuffisantes pour fournir, dans une allure régulière, la vapeur qui leur est demandée; elles sont alors surmenées, ce qui est aussi mauvais pour la conservation de la chaudière que pour

l'économie du combustible.

La nature même de la fabrication .exige que toutes les opérations soient conduites avec la plus grande rapidité. La betterave s'altère à la longue et s'appauvrit en sucre ; il y