Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 238]

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INTRODUCTION.

ÉTUDE COMPARÉE DES RÉGULATEURS.

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étudierons simultanément les régulateurs à valve et les ÉTUDE ,COMPARÉE DES RÉGULATEURS

DE VITESSE, DE PRESSION, DE TEMPÉRATURE ET DES RÉGULATEURS DE TOUTES SORTES

Par M. GEORGES MARIÉ, ancien élève de l'École polytechnique, ngénieur adjoint au contrôle des travaux extérieurs du chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranée.

INTRODUCTION.

Quand on examine dans tous ses détails la machine à vapeur de Watt, .on est surpris de voir que ce savant physicien l'avait amenée, à peu de chose près, au degré de perfection que nous lui cotwaissons aujourd'hui. Nous n'étudierons, dans ce mémoire, que la question deS régulateurs. Nous montrerons que l'appareil de Watt, se composant d'un pendule conique agissant sur une valve, constitue un excellent régulateur de vitesse auquel il convient encore aujourd'hui de donner la préférence, dans la majorité des cas. On a fait deux objections au régulateur de Watt. D'abord on a reproché à la valve de causer un étranglement de la

vapeur et une augmentation notable de la dépense du charbon ; aussi a-t-on cherché à faire agir le régulateur sur la détente. Mais comme nous le verrons, ce système présente d'assez grandes difficultés. On a montré dans ces dernières années que les régulateurs de détente n'ont en général que fort peu d'avantage, sur les régulateurs à valve, au point de vue de l'économie de combustible ; il en résulte que ce dernier système est Celui qu'il faut encore préférer, le plus souvent, à cause de sa simplicité. Cependant, nous

régulateurs de détente. D'autre part, on a objecté que dans le pendule de Watt,

l'angle d'écart des bielles est une fonction de la vitesse; comme la position de la valve est liée à celle de ces bielles, il en résulte que le travail moteur est une fonction de la vitesse; par suite la vitesse de régime est variable suivant la valeur du travail résistant.

On a alors imaginé des régulateurs qui sont en équilibre pour une vitesse donnée, et cela quelle que soit la position des bielles et de la valve. Ces appareils se désignent sous le nom de régulateurs isochrones. On espérait obtenir avec ces appareils une vitesse constante pour la machine, quelles que soient les variations du travail résistant. Mais on n'a pas tardé à reconnaître que ces ,appareils soumettent la

valve à des oscillations perpétuelles entre ses positions d'ouverture et de fermeture, et donnent lieu à des variations sensibles de la vitesse de régime. Le même phénomène sé produit dans les régulateurs isochrones agissant sur la détente. On a songé à remédier à cet inconvénient en reliant le manchon du régulateur à un frein à huile; mais, comme nous le verrons, cet artifice ôte au régulateur une partie de ces qualités.

Ces oscillations tiennent au défaut d'harmonie entre la valve, le régulateur et le volant. Ces trois organes sont tellement liés entre eux, qu'une étude du régulateur, considéré isolément, ne saurait conduire à de bons résultats.

Nous verrons qu'un régulateur isochrone ne peut aller qu'avec un volant infini pour la machine ; de sorte qu'avec

les volants dont on dispose on est forcé d'employer des régulateurs qui ne sont pas isochrones. Il est donc nécessaire que la vitesse de régime soit une fonction de' la valeur du travail résistant; seulement, si le volant est assez puissant, on pourra restreindre beaucoup