Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 237]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR' ABEL TRANSON.

lui avait fait acquérir une grande érudition. Pendant:quelques années il cultiva la géologie, et on lui doit une intéressante et fort bonne description desi roches et;cles formations,de, l'île de Jersey, qui a paru-, accompagnée d'une

vu s'employer avec chaleur pour que le mérite d'autrui

carte,, dans les Annales des,,imines,,(tome XX, 1851 ). Transon fut nommé en 1841 répétiteur d"-anallyse à l'École

polytechnique.

Lorsqu'une École d'administration fut créée en 1848, le ministre de l'instruction publique le l'eir'grieavec JeanJacques Ampère, pour examiner les candidats' cle region du Nord-Est. Orpsait qiieatte institutioe'qtïi était'aéâtiiiî à soustraire 'là direction] de*'-intérêWedépli:Ii4iieliilajAÏ`W O prédominence exclusived'è faelitiejue; n;J:IP eirt fltrYT1 ufnecdurée éphémère. EriPi 858, il reçut ie'S' fenctions d'examinateur, d'admission pour l'École polytechnique. s'en,acq)3uretalt,4vOç la t Emw9d2[,.).:1(,0ii, compétetafa plus incdntestée et avec la conscienceia plus scrùpuleuse, redoutant leS. negugences, involontaires, les , signeS3tr,impatience marqués'. eitii auraient dérouté les fi9r)b" jeunek:éfes, et surtout ÉS pIèèS re.ppuyaient lui, ten dre la dWinaTiOn apprises d'a;

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vance. Chachne de ses tournées etàit i?récégerfich-upes,e7 s e use' eribli'Wpréparation. cIrcliul'ouu)re use «ni: ié saisit

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de ses exai.11i1.1(gi 187-5 1et iaui avait p'ouq' +l'OU? cause 'line' maladf& déjà ancienne le forca premilrA Amr,: sa retraité'. t9 1-.vgrIef

La croix d'officier de la Légion d'honneur lui avait été remise au commencement de 1872. Nul moins que lui ne fut préoccupé de se faire valoir. Zélé pour la vérité et la science; mais modeste dans l'estitne qu'il avait de lui-même, il aimait à se tenir à l'écart après avoir divulgué ce qui lui semblait utile dans te:: résultats de ses travaux, et avait en haine les sollicitations et les démarches personnelles. Nombre de-Us pourtantron l'a

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obtînt sa récompense.

Transon avait contracté un mariage où il avait trouvé toutes les satisfactions que peuvent donner la plus profonde affection mutuelle, l'élévation d'esprit, la communauté des croyances religieuses et de la charité. La paternité lui' fut refusée, seul regret que les deux époux aient éprouvé dans cette union. La générosité de ses sentiments et de ses actes, l'extrême bonté qui pénétrait son âme, les moyens ingénieux et touchants dont il se servait pour la manifester, et d'autre part l'originalité de ses idées et de ses aperçus, la distinction de

ses jugements sur les oeuvres d'art et de littérature rendaient sou commerce plein d'attraits. Sa maladie fut aggravée par les privations du siège

Paris, plus encore peut-être par la douleur que lui causèrent l'amoindrissement de la patrie et la guerre de la Commune. Cet état de souffrance l'isolement du inonde militant auquel il était par suite condamné, l'impression des catastrophes récentes avaient accru une disposition à la tristesse qui remontait au naufrage de ses illusions huma-

nitaires, et donné à ses opinions et à ses prévisions sur retenir un tour qui contrastait avec les tendances de sa jeunesse. Sa capacité et son énergie au travail se soutinrent d'ailleurs jusqu'à ses derniers moments, et la pensée d' abandonner certaines recherches fut un des tourments de sa longue et lucide agonie.

JCTOME, XIV 1878.

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