Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 225]

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ME VUE DE GÉOLOGIE.

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Marne et l'oolithe à dicérates de Doulaincourt. M. Tomb ec k (1) a

fait observer que cet étage ne pouvait être séparé ni des couches à Belemnites Royeri sur lesquelles il repose, ni de la zone supérieure à Ammonites bimammatus qui le recouvre, car ces assises contiennent, toutes deux, les Amm. Marantiarkus et A. bimammatus. Mais d'ailleurs le corallien compacte tout entier devrait, en raison de sa faune, être englobé dans ce même étage. Pour cette raison, M. Tom beck préfère considérer le rauracien comme du séquanien inférieur.

M. Ernest Favre (2) a publié

la description des fossiles oxfordiens de la Suisse occidentale. L'étage oxfordien comprend dans cette région deux horizons, l'un inférieur, avec mélange des fossiles de la zone à Amm. cordatus et de SUISSE OCCIDENTALE.

ceux de la zone à A. transversarius; l'autre supérieur, contenant en majeure partie les types de la zone à A. transversarius associés à A. bimammatus. Cet horizon est recouvert directement par la zone à A. tenuilobatus.

M. Neumayr (3) a décrit la faune jurassique de RUSSIE. Skopin, dans le gouvernement de Riazan, au sud de Moscou. Cette faune comprend les Ammonites lunula, A. Mosquensis, A. coronatus, A. Jason, A. Pollux ; c'est-à-dire qu'elle a des analogies marquées avec l'argile à Ornati de la Souabe.

L'auteur pense qu'un peu avant le callovien, le bassin russe, jusqu'alors émergé, est devenu une mer où se sont déposés les schistes à bélemnites semblables à ceux de la Crimée et du Caucase; bientôt, vers le callovien moyen, une communication librement ouverte avec l'Europe centrale permettait l'arrivée de types franchement européens. Au commencement de la période oxfordienne, les types européens se mélangent de types indiens et la faune prend un caractère local : puis la communication vers l'ouest se ferme et ainsi les couches à Ammonites virgatus sont bien nettement distinctes des couches contemporaines de l'Occident. Par là se trouve confirmée la série établie par M. Tr au t sc h o 1 cl et comprenant de haut en bas, au-dessous de la couche à inocé-

rames de Simbir.sk 1 Grès glauconieux vert-olive à Amm. catenulatus et A. fulgens. 2 Banc à Aucella mosquensis. Bull. Soc. géol. [3], V, 24.

em. Soc. paléont. suisse, 1876, III, 144. Neufs Jahrb., 1877, 331.

"fERR Al NS.

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3 Couches à Amm. virgatus. 4 Couches à Amm. alternans. 5 Couches à Amm. Jason et a. coronatus. 6 Schistes à Bélemnites de Jelatma.

M. Trau tsc h old (1) ne partage pas la manière de voir de M. Neum a y r sur les communications du bassin russe avec l'Inde

à l'époque jurassique. Il lui semble que, même pendant les périodes kimméridienne et portlandienne, il y a eu, en Russie, bon nombre de types appartenant à l'ouest de l'Europe. L'auteur

pense que, depuis le terrain silurien, la mer, dans la Russie d'Europe, n'a cessé de se retirer vers l'est, sauf pendant le jurassique moyen, où un mouvement de retour vers l'ouest a permis aux dépôts de cette période de recouvrir directement le calcaire carbonifère. En résumé, il maintient ses assimilations, résumées dans le tableau suivant Marne sableuse de Choroschowo. Argile sableuse de Mniowniki. Oxfordien supérieur. = Argile de Mniowniki. Oxfordien (inférieur. _=. Argile de Miatschkowa. Callovien . Argiles de Metkomeline et de Tschulkowa. Bathonien Grès de Gschel.

Portlandien.

Kimméridien .

Seulement le grès vert à Ammonites, supérieur aux couches à Aucella de Choroschowo, et que M. Trau t s ch ol d avait d'abord

considéré comme jurassique, lui paraît se rapporter plutôt au néocomien. LIBAN. La présence des étages oxfordien et callovien dans le Liban a été mise hors de doute par les découvertes de M. Lew is !2)

au Mont-Hermon. Jusqu'alors, d'après M. Louis Lartet (3), les Cidaris glandifera et Collyrites bicordata étaient les seuls fossiles jurassiques du Liban et de l'Anti-Liban dont l'authenticité fût bien

établie. En 1875 et 18711, M. Lewis recueillit, sur le versant oriental de I'llermon , des fossiles parmi lesquels M. Fraas reconnut Rhynchonella lacunosa, Ammonites transversarius, A. dentatus, A. convolutus, A. hecticus, A. perarmatus, Nucula variabilis, N. ornata, Belemnites semiliastatus. En 1875, la Rhynchonella lacunosa, qui caractérise, comme on

sait, les couches de Birmensdorf, fut retrouvée par M. Lewis, Nettes Jahrb., 1877, 474. Geol. Mag 1877, 159. Géologie rre la Palestine, 120,