Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 197]

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FLORE HOUILLÈRE.

TRAVAUX DE M. GRANDIEURY.

de dire à quel étage du terrain supérieur elle doit être rapportée; il est possible qu'elle corresponde à celle des d'Autun, couches d'Épinac, placées à la base du bassin

série de petits bassins alignés dans la direction N. 150 E., Buxière-la-Grue, Saint-Éloi, Champagnac, etc., et ceux de

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de Rive-deet qui seraient intermédiaires entre le système Saint-Étienne. Les couches de Sully et du Gier et celui de au-dessus, sont déjà de Grand-Moloy, qui se trouvent l'étage des Calamodendrées ; enfin les schistes bitumineux, qui leur font suite, présentent à la partie inférieure, notamment à Chambois, un mélange d'espèces permiennes à la et houillères indiquant l'étage permo-carbonifère, et partie supérieure, à Millery, une flore exclusivement permienne qui peut bien représenter même l'étage supérieur

du rothlieg en de.

On voit que dans toute cette région, après la formation de couches de combustible contemporaines de l'étage des Cordaïtes, il y a eu une lacune correspondant à l'époque des Fougères. Puis les dépôts ont recommencé à l'époque des Calamodendrées et se sont continués jusque dans la --période permienne. Il faut signaler dans le même groupe le petit bassin de La Chapelle-sous-Dun , qui se range un peu plus bas que le milieu du terrain houiller supérieur, et les couches de charbon exploitées à Bert (Allier), qui sont au contraire .nettement permiennes : on y trouve, en effet., avec quelflues plantes communes au terrain houiller et au terrain permien, une grande profusion .de plantes propres au ,rothliegende , notamMent le Callipteris çonferta avec ses diverses variétés et plusieurs autres espèces du même --genre ; c'est, en un mot, la même flore qu'a Lebach, près de Sarrebruck, dont le niveau est rapporté au rothliegende moyen. C'est, quant à présent, le seul bassin permien connu en France, et il est fort intéressant, à tous les points de vue, de constater que le terrain permien n'est pas nécessairement stérile, comme on était porté à le croire. .

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Bassins houillers du Centre.Ce groupe comprend une

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Decize, Commentry et Doyet, Ahun et Bourganeuf.

Le terrain houiller de Decize offre un mélange de fougères et de Calamodendrées , qui conduit à le placer

à cheval sur les deux étages caractérisés par ces deux groupes de plantes. Il en est de même à Commentry, à Bourganeuf et à Alain (*), comme s'il existait des rapports de formation commune entre ces divers bassins. Les quelques plantes connues de Champagnac (Cantal) paraissent

correspondre à la flore des couches moyennes de SaintÉtienne, c'est à-dire à l'étage des Fougères. A Buxi ère-la-Grue, les empreintes trouvées clans le bassin

houiller sont plutôt celles de l'étage des Calamodendrées. Au-dessus de la couche de houille se trouve un banc de quartz qui s'étend très-loin et renferme un grand nombre de végétaux houillers silicifiés en place. (*)Les plantes d'Ah un données à l'École des mines par M. Gruner

et celles que nous avons vues dans la belle collection de M. le Chaussat, à Lavaveix-les-Mines et au musée de Guéret, sem-

blent indiquer en effet la partie supérieure de l'étage des Fougères. Nous citerons les espèces suivantes : Annularia splienophylloïdes, A. lonyifolia très-abondant, avec Bruckmannia; Spkenophyllum oblonoifolium, commun, et S. majus ; Macrostachya in funclibuliformis; Calamophyllites; Asterophyllites equisetiformis; Cctlamites Suckowii; Pecopteris Candolleana, cyathea. polymorpha, Biot ii, Pluckeneli; Callipteridium ovalum et pipas; Nevropteris cordata; Odontopteris Beicklana et minor; Cyclopteris; Dietyopteris Schiitzei; Schizopteris lactuca?; Doleropteris; Caulopteris macrodiscus, protopteroïcles, minor?, et plusieurs autres non décrits; Megaphytum Mae-Layi, et deux espèces non décrites; Aulacopteris, Medullosa ; Sigillaria Brarclii et spinulosa, Sligmaria ; ,Cordaïtes (assez nombreux au puits Sainte-Barbe) ; Poaeordaïtes linearis; Cordaïcladus ; Dieranophyllum gallicum; Calamodendron erucialem, abondant; Carpolithes très-nombreux et variés, notamment le Pachytesta gigantect, des Cordaïcarpus, entre autres le C. expansus, et des Polyptérocarpes. M. Gruner faisait d'ailleurs remarquer dans le Bulletin de la Société géologique (2' série, t. XXV, p. 595) l'abondance des fougères dans le bassin d'Ahun, en raison -de laquelle il le rapprochait de la zone des Fougères de Geinitz.