Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 254]

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A L'INTÉRIEUR litS CYLINDRES DES MACHINES.

CONDENSATION DE LA VAPEUR

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ramène à la température T5 correspondant à la pression d'échappement P, (*) la portion de 5. Ainsi la chaleur cédée aux parois par deux la vapeur d'admission qui se condense, se divise en parties.

pendant la détente j° La chaleur employée à vaporiser et à augmenter une partie de l'eau mélangée à la vapeur cette portion de chala chaleur interne de cette dernière ; utilisée en travail tant interne leur est par conséquent qu' externe.

vaporisation pendant 2° La chaleur qui correspond à la l'échappement d'une portion de l'eau qui subsiste sur les parois après la détente : elle est entièrement perdue pour le travail. la détente On voit immédiatement que si l'on pousse soit égale jusqu'à ce que la pression à la fin de la course

est à celle de l'échappement, la perte à l'échappement cédée aux nulle puisque toute la chaleur primitivement d'adparois par la condensation d'une partie de la vapeur travail exmission, moins la partie qui a été utilisée en dans la vapeur senterne, se retrouve à la fin de la course sible existant dans le cylindre. cette Au contraire, toutes choses étant égales d'ailleurs, ce cas, perte sera maximum s'il n'y a pas de détente. Dans de la vatoute la chaleur provenant de la condensation l'échappement. peur pendant l'admission est perdue à

d'exposer 4. Les divers phénomènes que nous venons des cy-

(*) L'analyse des phénomènes qui se passent it l'intérieuren i8h5 lindres a été faite pour la première fois par M. Combes, reprise depuis (Traité de l'exploitation des mines, t. III). Elle a été publiés par par M. Ohm et a servi de base aux intéressants travauxde 1111111101m M. Hallauer dans le Bulletin de la Société industrielle récemment (août et septembre 1873). Enfin M. Couche l'a exposée fer. dans le tome HI de son Traité des chemins de

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Soient OP,, OP OP, (fig. 14, PI. XI), des longueurs proportionnelles aux pressions dé l'admission, de la lin de la détente et de l'échappement ; 0V0, OW des longueurs proportionnelles au volume de vapeur sensible et au volume Wo qu'occuperait pendant l'admission le poids de vapeur MX fourni par la chaudière, s'il n'y avait pas de condensation intérieure. Si les parois du cylindre étaient imperméables à la chaleur, la détente de chacun des deux mélanges d'eau et de vapeur M (i

xo) et Mxo d'une part, M (1X) et MX d'autre part, se ferait suivant les deux courbes adiabatiques AB',, A"B",. Mais comme il y a condensation et qu'une partie de la chaleur cédée aux parois pendant l'admission est récupérée par le mélange de vapeur et d'eau pendant la détente, la courbe réelle des pressions pendant cette période sera la courbe AB intermédiaire entre les deux courbes AB', et A"B",. La portion de chaleur récupérée et transformée en travail externe est représentée par la surface du polygone curviligne AB,V,V',B', multipliée par A (A étant l'inverse de l'équivalent mécanique de la chaleur, 425). La quantité totale de chaleur récupérée sera égale à A surface AB,V,Vie, plus la différence des chaleurs internes des mélanges d'eau et de vapeur dont les volumes sont respectivement OV, et OV',. La quantité de chaleur utilisable en travail et perdue par le fait de la condensation intérieure est égale à surface du polygone curviligne AB,V,W,B",A" multipliée par le même nombre A. Enfin la perte à l'échappement est égale à A surface AB,V,W,B",A", plus la différence des chaleurs internes des deux mélanges de vapeur et d'eau dont les volumes sont

respectivement OW, et OV,. Si l'on suppose que la détente soit prolongée jusqu'à ce que la pression finale soit égale à la

contre-pression, les