Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 294]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

574

REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

M. Faisan (I), a cherché à établir que la présence de fossiles miocènes et pliocènes au Milieu des alluvions glaciaires et du terrain erratique de Lyon devait être attribuée à des remaniements, opérés par les anciens glaciers, de couches déjà émergées : suivant lui, la mer a quitté la région lyonnaise à la fin de l'époque miocène pour n'y plus revenir ensuite. IsÈnE. M. Font a nnes (2) a étudié le cailloutis de la vallée de la Fuly (Isère), qui renferme des fossiles marins et notamment la

Nassa Michaudi. Pour lui, ce dépôt provient du remaniement d'une formation dont le type se trouve dans les sables ndo-pliocènes à buccins d'Heyries , sables caractérisés par l'association

575 Hyaena spelnea, sont partout les mêmes et prouvent que le loess, dans toute l'Europe, s'est déposé à la même époque. Pour M. San clberger, cette époque coïncide avec la période glaciaire. M. Ch. Mayer (i) a donné une classification des dépôts diluviens, formant ce qu'il appelle l'étage saharien,. Le sous-étage supérieur, caractérisé par les couches de SaintAdieu], comprend le diluvium gris et le loess du nord, les dépôts des cavernes à Ursus spelus, l'erratique de l'Allemagne septentrionale.

Le sous-étage moyen ou couches de Dürnten comprend les lignites de Moerschwyl, Utznach, Diirnten, Wetzikon, et les sables à Megaceros euryceros de Borgo d'Arena et d'Arezzo.

des buccins avec les genres Helix et Auricula. Ce remaniement aurait eu lieu avant l'arrivée des grands convois de quartzites et de roches cristallines des Alpes.

Forest-bed de Cromer, les marnes à Elephas meridionalis des environs de Dijon, les tufs à Rhinoceros etruscus et Itippopotanaus

M. Ta r d y (3) admet que la période des masto-

major d'Auvergne, la craie lacustre inférieure aux lignites du

dontes a été séparée de celle de l'Elephas meridionalis par une première époque glaciaire pliocène qui serait rep-ésentée, en Auvergne à Perrier, dans l'Ain à Bourg et près de Turin à Rivoli.

sous-étage moyen, les graviers et sables à Elephas meridionalis- de l'Astésan et de Sansino.

AIN, ITALIE.

Le sous-étage inférieur, ou couches de Cromer, comprend le

Alluvions et dépôts glaciaires. Classification des dépôts diluviens. D'après M. F. San d berger (IO , les dépôts pleistocènes ou diluviens commencent avec le Forest-Bed de Norfolk pour finir avec les graviers des bas niveaux ; ces graviers se distinguent des alluvions parce qu'on y rencontre des animaux qui ont complètement

disparu de la surface du globe. Entre ces deux termes extrêmes, la série pleistocène n'offre qu'un seul dépôt assez constant pour servir d'horizon. C'est le loess des vallées, qui se serait déposé dans les anses des rivières, mais à une hauteur notable au-dessus du niveau actuel des eaux. Ce loess est connu dans les vallées suivantes : Garonne, Rhône, Somme, Seine, Meuse, Moselle, Rhin, Lahn, Main, Neckar, Aar, Isar, Inn, Dniepr, Elbe, Saale, Unstrut, Werra, etc. Les fossiles caractéristiques, mollusques ou mammifères, Succinea oblonga,

Belix hispida, H. arbustorum, Pupa muscorum P. columella, Elephas primigenius, Rhinoceros tichorhinus, Cervus taraudas, ,

Bull. soc. géol. [3], III, 727. Bull. soc. géol. [3], IV, 224. Bull. soc. géol. [3], IV, 285. Neues Jahrb., 1876, 571.

SUISSE. M. Al ph o n se Favre (2) distingue dans les environs de Genève trois sortes de dépôts erratiques jO L'alluvion ancienne, formée de galets roulés, dont quelquesuns viennent de fort loin : ainsi, en aval de Genève, on y trouve des galets d'euphotide qui ne peuvent provenir que du Valais et

ont dû, par suite, traverser l'emplacement actuel du lac de Genève; cette alluvion ancienne se sépare, par tous ses caractères des dépôts st périeurs et pourrait bien se relier au terrain tertiaire.

2° L'alluvion glaciaire, à blocs polis et striés, avec nombreux blocs erratiques, quelques-uns très-gros : ce dépôt forme une grande partie de la plaine de Genève et du fond du lac et s'élève I. de grandes hauteurs sur les Voirons et au Salève. 3° L'alluvion postglaciaire, formée de cailloux roulés et de sables, charriés par les torrents provenant de la fusion des anciens glaciers : on y a trouvé des débris d'Elephas primigenius et de Renne.

Cette alluvion forme des terrasses dont la plus remarquable est Ann, soc. d'agr. de Lyon, juillet 1875. Bull, soc. géol. [3], IV, 222. Bull, soc. géol. [3], III, 656.