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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
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un tonnage moyen de 3oo tonnes. Nous croyons savoir que ce nombre est :aujourd'hui presque doublé. Ces navires quittent Nouméa sur lest ; et ils vont en général sur la côte d'Australie à Newcastle, pour y prendre un chargement
de charbon en destination de l'Australie du Sud ou des
mers de Chine. Ils prennent à Nouméa un demi-chargement
de lest, à raison de 7,5o la tonne; la houille leur est livrée à bord à Newcastle .aux environs de 16 schellings
tonne; en tenant compte de leurs frais de voyage et de séjour à Newcastle, nous ne pensons pas qu'on puisse leur offrir du charbon de Nouvelle-Calédonie à un prix supérieur
à 25 ou 2 francs la tonne rendue sous vergues sur rade d' Ourail.
Il en est de même des navires qui viennent de l'Australie du Sud, de la Nouvelle-Galles du Sud, ou de Queensland à Nouméa, avec des chargements de farine ou de bétail, et dont l'ensemble représente un tonnage annuel d'environ o oo tonnes.
Pour s'assurer ces débouchés, à qualité de charbon égale, les exploitants de houille en Nouvelle-Calédonie devront se contenter d'un prix d'environ 4o francs par tonne pour la consommation intérieure, et de 25 francs par tonne seulement pour l'exportation: Ce prix devrait couvrir, outre les frais d'exploitation, les frais de transport à la mer. Or, si nous supposons le siége de l'exploitation établi dans le bassin supérieur de la rivière de Moindou (et c'est là que les conditions paraissent
être les plus favorables), nous ne pouvons évaluer à moins de 7 à 8 francs par tonne la somme des frais de
transport jusqu'à la rivière, et des frais de chalandage sur la rivière et en mer jusqu'à bord des navires qui ne peuvent mouiller à moins d'un mille de la côte ; nous comprenons et dans cette somme l'intérêt des frais' d'établissement d'achat du matériel, répartis sur une production annuelle de 15.000 tonnes. Il reste pour les frais d'exploitation une
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDoNIE. 441
bien faible marge, eu égard à la situation actuelle de la Nouvelle-Calédonie, au prix élevé de la main-d'oeuvre, à la difficulté des approvisionnements, et à toutes les dépenses à prévoir pour frais de premier établissement. Nous estimons donc en résumé : en premier lieu, que la possibilité d'exploiter les gisements de charbon en Nouvelle-Calédonie, et particulièrement sur le territoire d'Ourail, est subordonnée aux résultats de travaux de re-
cherches à entreprendre sur les points que nous avons désignés, résultats que rien ne permet actuellement de prévoir ; en second lieu, qu'en supposant les circonstances les plus favorables, l'exploitation du charbon en NouvelleCalédonie
serait une entreprise des plus aléatoires. La contient des gisements de charbon étendus, c'est un fait acquis. Mais en admettant que ces gisements soient de bonne qualité, et assez réguliers pour Nouvelle-Calédonie
donner lieu à une exploitation entreprise dans des conditions favorables, ce que nous ignorons encore, on doit les considérer comme une réserve pour l'avenir, plutôt que comme
devant faire l'objet d'une exploitation immédiate,