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RICHEESES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
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comme étant la direction constante, invariable et nécessaire des filons aurifères. Un examen plus approfondi montre qu'en réalité ces filons sont subordonnés à deux directions principales : l'une voisine du N. to° à 15° E., l'autre com-
prise entre le N.-N.-0. et le N.-0. Dans son ouvrage
The
Goldfields and 'minerai Districts of Victoria (*), M. Brough Smith relève les orientations de 2.651 filons exploités dans la colonie de Victoria. Ils sont tous groupés autour
des deux directions moyennes que nous venons- d'indiquer; l'orientation N. 1 o° à 150 E. domine dans les districts de l'ouest tels que Ballarat ; la seconde direction est au contraire prépondérante dans les districts de l'est, Sandhurst, Castlemaine , Maryborough et Gippsland. Aucune statistique de ce genre n'a été dressée pour la Nonelle-Galles du Sud ; les orientations comprises entre le N.
et le N. to° E. paraissent y dominer ; cependant dans les districts aurifères que nous avons visités dans cette colonie nous avons constamment rencontré, en même temps que cette direction principale, la direction N.-0. S.-E. généralement représentée par des croiseurs. Dans le district de Thatnes en Nouvelle-Zélande, on observe encore ces deux mêmes directions. Les filons quartzeux qui traversent le massif trachytique sont généralement orientés
359 parfois sur de très-grandes étendues ; mais les zones riches y sont très-restreintes, comme l'est en Nouvelle-Calédonie la zone riche du filon de Manghine, et elles sont séparées
par de grands espaces stériles. Faute de connaître la loi de ces variations, l'exploitation des filons aurifères en Australie n'est aujourd'hui qu'une entreprise très-incer-
taine. En fait, un filon quartzeux ayant été reconnu contenir de l'or en un de ses points, on s'est toujours borné suivre sa ligne d'affleurement, en ne considérant que cette direction unique. ,Or, dans la plupart des cas, un examen plus approfondi permet de reconnaître que les zones riches sont subordonnées au croisement de ce filon par des veines de direction différente, qui sont souvent minces et irrégulières, et dont les éléments géométriques sont difficiles à définir, mais qui constituent en réalité le véritable filon aurifère. M. Rivot, dans son mémoire posthume sur le mode de traitement des minerais d'or et d'argent (*) , a résumé comme . il suit son opinion au sujet des gisements aurifères de Californie :
« Les grands filons' quartzeux ne sont que des « croiseurs qui se sont rouverts au moment du remplis« sage de filons 'ou ,de veines ayant des directions diffé« rentes et une. puissance beaucoup moins grande, puis« qu'elles ,ont échappé jusqu'à présent à l'attention des
au voisinage du N.-N.-E. Ils 'sont rejetés d'une manière
« exploitants. »
bien nette par des dykes de roches dioritiques très-imprégnées de matières ferrugineuses, qui sont dirigés du N.-0. au
L'étude des filons aurifères d'Australie nous conduit à une conclusion analogue. Supposons au milieu de la formation silurienne d'Australie une série de veines aurifères plus ou moins obliques à la stratification des schistes. Elles traversent des alternances de schistes tendres, feuilletés et métamorphiques. Elles rencontrent, intercalés dans la stratification de ces schistes, des' filons de quartz, des. bancs de quartzite et des dykes de diorite. Dans ces
S.-E.. Nous avons vu que par une coïncidence bien remarquable ces deux mêmes directions se trouvent précisément en jeu en Nouvelle-Calédonie dans les districts miniers de la vallée du Diahot. Certains filons quartzeux réputés aurifères affleurent ()The Goldfields and illineral Districts of Victoria, by
Brough
Smith, Secretary for Mines for the Colony of Victoria, Melbourne, 1869.
(*) Nouveau procédé de traitement des minerais d'or et d'argent,' par Rivot, ingénieur en chef des mines, professeur à l'École des mines Annales des mines, 6' série, tome XVIII, 1870).
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