Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 129]

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DESCRIPTION DE QUELQUES TRANSMISSIONS

PAR CABLES MÉTALLIQUES.

L'usure.des garnitures est la plus forte dans les poulies de support : on a observé que la vitesse périphérique de celles-ci est plus grande que celle du câble, ce qui donne lieu nécessairement à un glissement (1.

En fait d'expériences pratiques sur cette question, nous ne connaissons que celles que M. Ziegler a faites sur la transmission d'Oberursel, et dont il a bien voulu nous communiquer la relation. Elles étaient organisées comme

pour quelques-uns

suit. Un frein dynamométrique était établi sur l'arbre horizontal qui reçoit le mouvement de la turbine et qui porte la poulie motrice. La transmission entière marchant, et la poulie réceptrice actionnant quelques machines qui absor-

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Voici les valeurs du rapport des câbles ci-dessus décrits

100

Schaffouse, des turbines à

de P à P, Fribourg, de. la turbine àla scierie de la scierie à P, et à la f. de wagons

de P, à P

97 102 110

io5

Bellegarde, tous les câbles principaux.

100 (

Nous avons recherché quel pouvait être le rendement d'une transmission à un seul relais, et nous avons vu qu'en admettant pour la roideur un coefficient exagéré, on trouvait un rendement de om,938, dans les conditions supposées

f, = 0,09,

R

3o

R = 2',25o, à

om,o25.

Si l'on suppose le coefficient de roideur réduit de moitié, le rendement sera 0,955. Si, comme le conseillent NI. lira et M. Reuleaux, on néglige absolument la roideur (****), on . trouve que le rendement s'élève à 0,969. (*) Sur les détails pratiques on pourra consulter la notice publiée par 111. Ziegler sous le titre de : Erfahrungs-Resultate über Betrieb und Instandhallung der Dralitseiltritbe. Winterthur 1871. (**) Si l'on imagine un bout de câble librement suspendu à, une de

ses extrémités,

représente la longueur qu'il devra avoir pour

éprouver à son point de suspension, en vertu de son propre poids, un effort de s kilog. par millimètre carré de section métallique. (***) Ce rapport tend à diminuer à mesure que les fils de fer deviennent plus petits et plus nombreux. (****) Eytelwein a trouvé que la formule empirique complexe,

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destinée à traduire les résultats des expériences de Coulomb et de Prony sur la roicleur, ne donnait point des résultats exacts dans tous les cas, et que, par conséquent, il était préférable de la remplacer par une expression plus simple en vertu de laquelle on a

P =Q (1

s

b,2\

en admettant que la puissance agisse sur l'autre brin de la corde. Cette formule ne peut donner que des résultats approximatifs puisque plusieurs facteurs qui exercent sur la raideur une grande influence n'y sont pas représentés. Aussi a-t-on trouvé pour le cofficient s relatif aux câbles de chanvre les valeurs les plus divergentes.

Redtcnbacher, en essayant de calculer la roideur par la théorie de l'élasticité, a obtenu une formule qui ne concorde en rien avec celle d'Eytelwein, et il s'en tient à celle ci. Au moyen de quelques essais sur des câbles en fil de fer, ii a trouvé pour s la valeur 29 et II étant exprimés en mètres) qui est décidément trop grande, comme l'ont prouvé les expériences de Wels-

bach. D'après celui-ci, la résistance qu'on attribue à la roideur provient en partie du frottement des fils de fer entre eux. Ce qui le prouve, c'est que dans des câbles de fer fraîchement goudronnés elle est de Cm p. 100 moindre que dans des câbles secs.

Ce qui contribue à rendre négligeable la résistance due à la roideur d'un câble métallique, c'est que le câble, en raison de son élasticité, restitue en se déroulant une partie du travail qu'il a consommé pour s'enrouler: Avec des câbles de chanvre, vu leur faible élasticité, il en est tout autrement. Quant it la valeur de cette résistance en ellemême, les essais de Weisbach n'ont guère donné de résultats généralement applicables, mais ont cependant permis de s'assurer que le coefficient s = 29 est au moins double de celui qui représenterait la réalité. (Extrait d'une note communiquée à l'auteur par M.. D. H. Ziegler.)