Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 205]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

4o4

MIN Eg DE HOUILLE

rninaire du pays de Juliers, et qu'au moyen

des couches de grès schisteux. qui l'accompagnent, il s'ensuit que ce terrain est disposé par. couches ; il est d'ailleurs à observer que le grès schisteux, et les veines de calcaire coquillier que M. Clere annonce y être intercalées, tendraient à confirmer la liaison qui, dans mon opinion , existe entre les formations de tous les nouveaux terrains que j'ai cités. Le classement du terrain à houille est le plus difficile ; car , ainsi que l'a admis Werner , ce terrain

appartient-il à une formation indépendante, ou bien est-ce le dernier terme du terrain de

transition ? D'un côté, l'absence des coquilles, la présence des empreintes végétales qui ne se trouvent que dans ce terrain, la configuration particulière des diverses couches qui le composent , et le défaut de filons , tendraient. à -faire pencher pour la formation indépendante; mais, d'un autre côté, on ne peut se dissimuler

_que certains schistes et brèches du terrain houillier n'aient un aspect extérieur parfaitement identique à ceux du terrain calcaire ;

qu'il n'y a pas loin de l'anthracite qui abonde dans le terrain calcaire , et en est la partie colorante, à la matière de la houille ; que le calcaire, quoiqu'enveloppant de toutes parts les bassins houilliers, est, pour quelques-uns d'eux, 'sen surplomb sur l'un des -longs côtés de ces

bssins, et leur forme comme une espèce de

toit ; enfin, que les filons métallifères pénètrent bien dans le terrain schisteux de la même formation que le calcaire mais seulement jus-

qu'à une petite distance-; de -,trienière que la

405

DU FLI1NU.

dernière opinion paraîtra peut- être plus vraisemblable à quelques personnes. En décrivant aujourd'hui les exploitations des mines de houille du Flériu je ne me propose point de présenter de nouveaux faits géologiques ; je ne veux qu'indiquer comment plu-

sieurs circonstances de leur gisement se rattachent aux- idées de formation que je viens de récapituler. Les mines de houille connue's sous le nom

du Flénu ; et situées Sur les territoires de jemmape et de Quarignon , se composent d'un très grand nombre de- couches placées les unes au-dessus des autres ; elles ont toutes une direction générale du Levant au Couchant ; mais leur pente est d'un côté vers le

Nord ,et de l'autre côté vers le Midi, de manière

qu'il s'opère dans la profondeur un raccordement en forme de bassin. 'A mesure que l'on approche vers la ligne de jônction des deux branches, l'inclinaison diminue jusqu'à devenir

nulle ; et de même vers l'extrémité des couches, au levant et au conchant , la direction change insensiblement, et l'on passerait, pour toutes les

couches, par une courbe concave, de l'une de leurs branches à l'autre, si la plupart n'é-

taient pas interrompues avant la rencontre de ces branches. Ainsi la ligne de jonction n'est pas droite ; c'est une courbe assez compliquée , dont toutes les parties ne sont pas dans un même plan vertical, et dont la projection à la surface- est différente pour chaque couche.

Cc3

Gisement.