Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 204]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

MINES DE DOUILLE

DIJ FI.NU".

talent dans une série alternative de plusieurs calcaires , et de schistes argileux , 'auxquels' l'ardoise de l'Ardenne était contemporaine ; que le terrain à houille qui venait ensuite était entièrement encaissé dans le terrain calcaire; qu'il n'y avait point de filons dans le terrain à houille, et que ceux-ci s'étaient établis dans les fentes du calcaire en partie à la manière 'des couches ; que la présence de la terre d'ombre dans l'ocre, qui sert de gangue la plus ordinaire au minerai de plomb de Védrin , ainsi que dans d'autres couchas qui en accompagnent les veines et filets, indiquait que la formation -de ces filons n'était pas de beaucoup plus ancienne que le terrain de terre à pipe. On pouvait aussi conclure, de ce que 'les sables que l'on trouve dans les filons, et dans les terrains de terre à pipe, y étaient SeuvenI placés en couches inclinées , que ces matières n'appartenaient pas à des terrains de transport , comme on le croyait communément. Enfin - plusieurs autres indices , et notarnment la présence de certaines écailles de fer hydraté compacte, que j'ai observées dans le calcaire des environs de Mézières, qui recouvre le terrain ardoisier ( voyez mon Mémoire sur les ardoisières de Rimogne ) , sembleraient annoncer que les filons métallifères les terres à pipe, le calcaire de Mézières, si

Les observations qui ont été faites, depuis l'impression de mes Mémoires, ont confirmé plusieurs de ces idées ; M. Omalius d'Halloy vient de démontrer que les schistes argileux et ardoisiers de Bretagne, que tous les géologues

402

semblable à celui de Bourgogne , le grès plombifère du Bleyberg , et les sables de la forêt

de Soigne , ont ensemble uii enchaînement de fbrmation qui mérite tante l'attention des géologues.

403

avaient jusqu'ici regardés comme primitifs, ap-

partenaient au terrain de transition., parce

qu'ils contenaient des entroques ; et il est remarquable que les entroques sont précisément une des espèces de coquilles que l'on rencontre le plus souvent dans le calcaire de la Belgique. Dans mon Mémoire sur le gisement des mi-. fierais du département de Sambre-et-Meuse, j'avais avancé qu'il y avait dans, ce calcaire des

ammonites, niais c'était une erreur ; les prétendues ammonites n'étaient que des entroques que j'ai reconnues pour telles, depuis que les coquilles me sont devenues plus familières ;

les grains du calcaire oolite , 'dont j'ai parlé dans le même Mémoire, n'étaient également que de petites entroques. M. Clerc , dans son travail sur les mines de houille d'Eschweiler, , pense, comme moi, que le terrain à houille a été formé après le terrain calcaire ; nous ne différons d'opinion

que sur les filles, qui sont regardées , par

M. Clerc, comme des fentes remplies avec substances venues du dehors , tandis due, suivant moi, il ne s'agit que des matières, mêmes

du terrain heuillier qui ont été pliées ou culbutées dans la faille lors de la rupture. M. Clere

paraît aussi se rapprocher de mou idée, sur la dit formation des filons métallifères , des lignites -dans le terrain avoir trvà C