Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 17]

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SUR LA rounnE A

SUR LA POUDRE A CANON.

quelles que soient d'ailleurs les quantités du feu qui leur communique la liquidité, l'expanily sibllite etc. Mais, dans l'essai des poudres, à l'éproueffets du même genre

car, a aussi des que vette, toutes sont de même portée, quellesdosasoient d'ailleurs les proportions de leurs ges : voilà, je pense, des analogies.

Indications de l'éprouvette sur le soufre des poudres. Mais le mésaccord des portées avec les dosales poudres ges va bien plus loin encore dansexemple, des Ces dernières , par sans soufre. faites en Angleterres expriences authentiques

en Espagne, eu France, nous font voir que dans les grandes armes, comme à l'eprouvette , ellcs sont de même force que les poudres sulfureuses. Sous d'antres rapports cependant, elles sont bien éloignées de les égaler. Si l'on de peut maintvant reprocher à l'éprouvette des faits ne donner, en matière de dosage, que sans liaison, ce sera, je pense, dans des cas tels que le suivant. Letort fait fabriquer deux poudres que voici

Salpêtre 75. Charbon 5 Salpêtre 75. Charbon 15. Soufre io

Portée. 112 toises. 112,

Encore une fois, c'est bien là, dans l'éprouvette, ne pas se déranger! Quant aux autres poudres, l'expérience apprend aussi que les variations dans la quantité du soufre n'affectent pas pour cela leurs portées; car des poudres de 3, de 5, de 7 , de io et de 12 + de soufre au quintal, ne donnent pas,

CANON.

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pour cela, des portées différentes. Chaptal l'avait bien reconnu; dès-lors il serait instructif de décider à partir de quel excès, soit en charbon, soit en soufre, ajouté progressivement à un dosage fixe, tel que l'ancien, par exemple, les portées commenceraient à indiquer des différences clans la force des poudres. De pareils résultats donneraient bien des lumières sur le tempérament de l'éprouvette.

Jugement sur les poudres anciennes. Sous les règnes de Louis XII, Henri IV, et Louis XIII, la poudre la plus forte était parfaitement connue : c'est celle que les Italiens et les Vénitiens désignaient par poudres de six points, ou de six as et as (i), c'est-à-dire, salpêtre 6, charbon 1, soufre 1; l'Artillerie néa.n(s) Si l'ofl soustrait l'excès charbon qu'a le dosage quatre as et as sur l'ancien, ou de six as et as, on trouve que

cet excès se monte justement à demi-gros par once de poudre. Mais, si actuellement la portée ordinaire à l'éprouvette n'est pas affectée par un gros et demi de charbon, ce qui forme le plus grand excès possible , comment celles de tous les dosages qui redescendent

vers celui de six as et as, l'excès, par conséquent va toujours en dirninuant et dont

comment leurs portées, dis-je, pourraient-elles s'en ressentir?

Ce que Pexpérience de l'éprouvette démontre, le ment le confirme donc ; c'est qu'en effet tous les raisonnedosages compris entre quatre et six as et as, né peuvent donner que des poudres de même force. Certainement, s'il s'agissait d'analyser deux charges d'éprouvette , dont Pune aurait un gros et demi de charbon, autant de soufre, de plus que L'autre , on y trouverait de grandes différences ; mais qu'importe ici pour le présent, si la détonation ne tient pas compte de ces différences ?

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