Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 16]

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SUR LA POLTDRE A cANON,

insérer entre ces deux extrêmes, comprennent les vingt-quatre que' nous avons pu rassembler et cela est aisé à connaître; il suffit pour cela d'ordonner leur salpêtre selon le n° 75, afin d'en Tendre la comparaison plus facile. Mais tous ces dosages, dirons-nous manifestent à l'épreuextrêve une force .égale à celle de nos deux lieu d'er. comme il n'y pas mes. Si cela est, inutile désormais de douter, il serait donc bien long-temps à tâtonner autour se fatiguer plus de ces dosages, à essayer de les fractionner de 'cent nouvelles manières, puisqu'aucun de ceux qu'on pourrait prendre maintenant dans ces intervalles,nepourraitj amaisamenerquelque chose de plus simple et de plus avantageux, soi t enfores, soit en qualités, que le premier de ces-ex-

trêmes, qui est tout justement l'ancien dosage, ou celui que tant d'auteurs ont voulu proscrire chose de déen France. S'il y a enfin quelque je l'espère , les montré en chimie , ce sont , de tirer dés faits conclusions que nous venons énoncés ci-dessus. Ces considérations fournissent donc aujourd'hui des bases inébranlables à l'art de la pouj

dre ; elles ferment pour jamais, en effet, tout espoir de trouver mieux en cette partie; et le problème du meilleur dosage possible, matière éternelle de discussions entre les Corps militaires et les Régies, est enfin résolu. Les savans, dit quelque part l'auteur de l'Aide-Mémoire de l'Artilleur, n'ont encore pu s'accorder sur le dosage qui convient le inieux 4 la poudre. Cela est certain ; mais, grâce à leur persévérance, ajouterons-nous aussi, cette lutte est désormais terminée. C'est

strn. LA. POUDRE .A CANON,

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C'est donc un fait invariablement démontré

maintenant, que les poudres différent entre elles comme leurs proportions, tout simplement,

et non pas comme leurs forces, ainsi qu'on l'avait cru , parce qu'à l'exception de quel-

qu'inciden t étranger aux dosages, sur lequel nous

reviendrons, ces mêmes dosages, tant variés qu'on les voudra, n'ont aucunement le pouvoir d'influencer la détonation de faire varier par

conséquent les portées de l'éprouvette. L'Artil-

lerie et la Marine pourront donc se rassurer désormais sur ces altérations de dosage et de battage, dont il leur avait paru naturel de faire

dépendre la variation des portées; ces variationslà procèdent d'une cause absolument différente

de tout ce qui a trait à dosage, battage, etc., et d'une cause qui, venant à se compliquer du décroissement des portées, rend par conséquent la comparaison des poudres plus pénible qu'on ne pense, à raison des défalcations qu'il y au-rait à appliquer aux résultats. Quant à cette absence de rapports que nous

venons d'annoncer entre la détonation et les

différences du dosage, .elle a de quoi surprendre au premier abord, et bien des militaires y renonceront avec peine. La Chimie cependant nous offre çà et là quelques analogies assez`propres à nous faire concevoir ce manque de rapports; telle est la suivante Qui se serait attendu, par exemple, au manque de concordance que les savarts ont découvert entre le feu latent des corps et leur température

apparente ? Rien de plus démontré cependant, et l'on a cessé de s'en étonner au thermomè-

tre, en effet, tous sont à même température, Volume 36, 11,°. 21 1.