Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 232]

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CÔTES DE LA CHARENTEINFRIEUBE

relative au sol et au niveau de la mer qu'il importe d'étudier. D'autres questions sur ces marais et sur les encore, fossiles qu'ils renferment se présentent Mémoire

d'un autre mais elles seront le sujet pluil est tems de nous arrêter. J'ai présenté ici sieurs faits ; je désire que ceux qui pourront les vérifier, ou qui se trouveraient à portée de quelques buttes semblables aux nôtres (si toutefois il en existe ailleurs ) , cherchent à les considérer sous d'autres rapports , afin que nous sachions bientôt ce qu'on peut en conclure. Ils reconnaîtront sans doute que ces buttes sont des témoins d'une hauteur extraordinaire des eaux de l'Océan, et que ces témoins devraient servir à éclaircir la grande question dés invasions et des retraites réitérées de la mer sur nos continens , dont s'occupent maintenant les naturalistes. Ainsi les conséquences ne manqueront pas dés qu'on aura découvert leur véritable origine.

ET DE LA VENDE.

reconnu tons les analogues dans cette mer : ce lit était recouvert d'une couche de six pieds d'un mélange d'argile , de cailloux et de galets.

Il a retrouvé les mêmes espèces d'animaux dans les Mêmes circonstances de part et d'autre ; ce qui le porte à croire que ce dépôt de fossiles n'est pas accidentel que la mer a fait un assez long séjour à ce niveau, et qu'elle s'y trouvait à une époque qui semble se rapprocher de nous. Or il fallait donc, que cette mer fût alors à plus de 6o pieds au-dessus de son niveau actuel, comme nous venons de voir

que l'Océan aurait dû l'être pour donner naissance à nos

buttes coquillières. Ces deux réunions de fossiles d'espèces modernes, quoi-

que fort éloignées l'une de l'autre, seraient-elles , par hasard , contemporaines et produites par la même cause? C'est

assurément ce qu'on ne pourrait se permettre de croire

qu'autant que bien d'autres amas du même genre auraient été reconnus sur les côtes des deux mers ; mais ce rapprochement me semble ne devoir pas être totalement oublié.

A la Rochelle , le premier décembre 1813.

POST-SCRIPTUM. Ce Mémoire était terminé , lorsque j'ai lu , clans le Journal

de Physique, du mois de septembre dernier, des observations géologiques, qui ont de singuliers rapports avec celles que je viens d'exposer (1). M. A. Risso a découvert à la presqu'ile de Saint-Hospice , près de Nice, sur une ancienne roche (calcaire mar(i) Les observations dont il s'agit ici Ont, dans le teins, été inserées dans ce recueil. Voyez le Journal des Mmes , tom. 34, ro. 200g août 1313 , page Si.

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rieuse à gryphites ) élevée de 37 pieds au-dessus de la Méditerranée, un lit de sable argileux de 15 pieds d'épaisseur, contena,nt une grande quantité de corps marins, dont il a

FIN DU TRENTE-CINQUIÉME VOLUME.