Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 223]

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CÔTES DE LA CLIARENTE-INFRIELTRE

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Ces dépouilles se trouvent donc au même niveau que les coquilles fossiles des coteaux de la Charente -Inférienre et de la. Vendée, qui eh diffèrent totalement ; la plupart deeelles-ci étant les mêmes que celles des Alpes, dont les analogues n'existent plus ou ne vivent que dans les pays chauds (1). je n'ai rien vu non plus de semblable sur la grande étendue de rivages de l'Océan et de là Méditerranée que j'ai parcourus. J'ai donc lien de croire qu'il y a ici une sorte d'énigme ou de problème à résoudre. Pour s'en assurer, il m'a paru qu'il fallait examiner, non-seulement la nature et la. disposition de ces buttes, mais encore jeter un coup-d'oeil sur les cantons circonvoisins. Il fallait savoir aussi quelles sont les espèces de mollusques qui les ont formées. Les coquilles sont les médailles. du globe; ce sont les pièces à l'appui de sa chronologie physique : la désignation de celles-ci est donc absolument nécessaire. Voyons d'abord ce qu'on a déjà dit à ce sujet. On trouve dans un manuscrit de M. Masse, ingénieur du Roi, en 1715, que ces huîtres semblent avoir été arrangées et mises par lits. cc Le -

frère Lavai, dit- i, qui a écrit sur les choses mémorables du pays, était d'avis que c'est la mer perdant qui les laissa vives etjointes en: semble. » M. Masse ajoute : cc qu'il ne peut » concevoir l'origine de ces buttes, et qu'on

Je n'ai pu encore apercevoir dans la Charente-Inférieure, ni près de ses limites le calcaire contenant des coquilles d'eau douce, dont MM. Cuvier et Brongniart vieil, Tient de l'aire connaître la grande importance. i'cut-être dans le nord de la Vendée. (1)

ET DE LA VENDE.

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  • Dpeut les regarder comme une des choses les

»plus singulières qui soient au monde. » De son. côté le père Arcère , qui écrivait l'histoire de la Rochelle et du pays d'Aunis en 1755, rapporte ( t. P, p.14), cc qu'on aperçoit presque par-tout, dans les environs de Saint-MiD) chel en l'Herm , un fond d'écailles d'huîtres. D) A un quart de lieue de cette abbaye s'élèvent D) sur une grande plaine qui se termine à l'Océan, trois tertres, hauts de 31 pieds, formés d'huî)3 tres arrangées par couches. Ces testacées sont encore dans une emboîture juste, 'dans une D) liaison parfaite et naturelle, et dans un ordre exact : ils sont tous sains et entiers, presque D) sans aucune altération de substance et de couleur.... Le premier de ces tertres a io4 toises de longueur ; celui du milieu 36, et le dernier D) 260. Près de Luçon , et à 190e toises de la D) Vieille Cheneau , on voit deux buttes dont le D, massif est d'écailles arrangées avec symétrie, 5) comme celles dont on vient de parler : ce sont deux bancs d'huîtres tels qu'on en voit auprès D) de la petite île de la Dive. La mer, en se reD) pliant sur elle-même, çt laissé à sec tous ces D) bancs, authentiques monumens qui déposent D) en faveur de l'ancien lit qu'elle a occupé. » Enfin M. Cavoleau , dans son Annuaire StaDD

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tistique de la Vendée (Annuaire de l'an XII, pag. 33 ) , remarque, en parlant des immenses marais qui forment la partie méridionale de ce département, que cc s'il était possible de révo-

quer en doute le séjour de la mer sur une partie de ces marais, il suffirait(' e les parcourir pour ), acquérir la conviction de ce fait incontestable. » Des coquillages absolument semblables à ceux H 4

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