Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 54]

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EXTRAIT DE LA CONNAISSANCE

de l'opinion de M. Raimond ; que la su ppoSition d'an état particulier et insolite de l'atmosphère au moment de mon observation : rien -de ce que j'ai vu dans le cours de mes opérations au Mont-Cénis , ne me semblé appuyer

cette supposition. "Lors de mon passage du pre-

mier janvier 1807, au froid près, le teins était parfaitement beau, l'air très- calme et même -plus favorable , en apparence, aux observations, qu'à l'époque de mon dernier passage. En l'approchant les résultats que j'ai Obtenus dans les deux passages, j'ai lieu de penser que, pour un état moyen de l'atmosphère, et pour les températures peu éloignées de la glace, pression atmosphérique est assez Constamment

mesurée au point culminant de la route du MODtCérds ,par une hauteur de colonne de mercure, peu différente de da,59.2. On voit, en effet, par

les .dix observations ci- dessus citées, que la hauteur du mercure dans le baromètre de M. le chevalier Manet et le mien, n'a été que d'une fraction de millimètre seulement plus grande

-que la hauteur observée le premier janvier 1807,

et je dois ajouter que notre température était

plus forte de quatre ou cinq degrés centigrades. La série obtenue à la dernière station que M. le chevalier Mallet a faite sur le Mont- Cénis , le to novembre 1.811 , et que je n'ai pas encore citée, a donné, pour hauteur moyenne, orn,59215 plus rapprochée encore que les hauteurs des deux précédentes stations, de celle du premier janvier 1807 (le baromètre de M. le chevalier Mallet était placé, le lo novembre, à environ 2, mètres

au-dessus du point culminant ). Or pour que mon baromètre se trouvât le premier janvier

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DES TEMS.

1807, ainsi que le dit M. Ramond, au-dessous de la moyenne hauteur qui correspond à l'é-, le'vation du lieu, de manière à produire, sur/ l'élévation de ce lieu, une erreur de i_oo mètres

en plus ; il faudrait que cette moyenne hauteur , correspondante à l'élévation du point culminant du Mont-Cénis , eût une valeur effective de 0rn,59927, surpassant de om,0075 la valeur

observée (1). (1) L'équation aux difrérences de la note précédente, donne pour cette évaluation , en ne considérant la variation citi'à. la station supérieure, et restituant la valeur de h', 2h'A, faisant Az, joom, (:), 5918, o=1-0,008, K et substituant la valeur 15969 de K, on a Jz'= 0,0074717.

Tel'e serait la valeur de A h' relative à une erreur Az de 100 mètres sur la hauteur absolue de la station supérieure au- dessur du niveau de la mer, ou d'un plan horizontal fixe quelconque ; mais, d'après la conformité existante entre le

résultat de mon nivellement, barométrique et celui du nivellement des ingénieurs, le A z, considéré par rapport à la différence de niveau entre les deux stations , doit être nul, d'où 0,,à, h,

O' A n

h,

n

et

o'

h,

0,

n

pn.

Substituant les valeurs 10OO et om,6469 de 0, et de h ,, on

0,008102. Ainsi la cause de l'accident qui serait supposé avoir élevé la station supérienre de ioo mètres, n'aurait pas eu une action tout-à-fait constante sur la hauAh,

teur des colonnes de mercure aux deux stations ; elle aurait produit une sur-élévation de 0'1,0006303 de mercure à la colonne inférieure, correspondante, dans l'atmosphère , à une variation de hauteur qui a pour valeur générale -K h,

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