Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 7]

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12 CONSTITUTION Gi:OLOGIQUE D'UNE PORTION

que je dois présenter dans ses détails sont

les roches primitives ; 2°. le calcaire blanc moderne qui couronne ou compose les som-

mités de la chaîne. Je crois donc, quoique dans nos environs la formation strictement nommée secondaire, s'applique immédiate-

ment et sans transition sur la primitive, pouvoir considérer comme intermédiaires, et caractériser sous ce nom (1) les diverses com-

positions de roches qui se trouvent entre

ces deux divisions extrêmes. J'observerai cependant en passant que, s'il est une formation qui réponde à l'idée que l'on doit prendre de celle à laquelle l'école Wernérienne a donné

le nom d'intermédiaire, c'est bien certainement la formation que je décris sous ce nom.

Il est vrai que le calcaire ancien qui en fait partie« contient des coquilles en abondance,

circonstance qui ne s'accorde pas avec un des

principaux caractères du calcaire appelé de transition. Ici s'appliqueraient les judicieuses réflexions de M. ()malins d'Halloy,, si le peu d'inclinaison de nos couches ne semblait les soustraire à la nouvelle division qu'il à cru.

pouvoir proposer (2). En considérant cette hésitation, ou plutôt cette divergence d'opinions que les faits seuls pourront fixer, je pense que (i) Pour ce travail seulement, et sans prétendre proposer ici fine nouvelle division systématique.

(2) Journal des Mines, tom. 28 , pag. 172 et suiv. Je

serais d'autant plus fondé à ranger notre calcaire à gryphites clans la formation intermédiaire de M. ()malins d'Halloy, , malgré sa stratification presque horizontale , que ce même

calcaire se trouve dans la chaîne du Jura et ailleurs, en couches très-iuclinées. Près de Rainand ( 5 kilomètres de

DU DIPARTEMENT DE LA CÔTE-D'OR.

long-teins encore les scrutateurs de la nature devront avoir devant les yeux ces paroles plei-

nes de sagesse de M. l'inspecteur des mines Baillet (1) : Peu de systèmes et beaucoup de faits doivent être la devise des naturalistes. 1.. Bodies Les roches primitives, qui descendent pres- primitives. , que sans interruption de la chaîne du Morvand , cessent tout à coup de se montrer auprès d'Arnay et de Séniur, et sur la ligne de ces deux villes (2); mais la nature des terrains environnans indique suffisamment qu'elles existent à quelque profondeur. Peu à peu elles s'enfoncent au point que rien n'annonce plus leur présence, et le calcaire blanc moderne s'élève de toutes parts à de grandes hauteurs. Cependant, après une interruption de 15 à 16 kilomètres (4 lieues), occupée par.de hautes montagnes calcaires, elles reparaissent encore pour la dernière fois aux environs des coininunes de Malain , Mémont et Remilly,, à 24 kilomètres ( 6 lieues ) ouest de Dijon. Ce sont

ces dernières limites qui fournissent le plus d'observations intéressantes.

A l'exception de quelques morceaux rares de gneiss qui se rencontrent isolément, et détachés du lieu de leur origine, les granits sont les seules roches primitives que l'on trouve en Dôle ) , à l'extrémité occidentale de la le calcaire à gryphites se montre en couches inclinées au Sud-Ouest chaîne' de 70 degrés, qui paraissent reposer sur un Psammite feuilleté très-micacé. Contre ce calcaire viennent s'appuyer des calcaires blancs modernes en couches inclinées au NordEst , d'environ 4o degrés.

(i) Journal des Mines, tom. a, n°. io, pag. 86. (2) Voyez la carte jointe à ce Mémoire.

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