Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 6]

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10 CONSTITUTION GÉOLOGIQUE D'UNE PORTION

Val-Courbe, dans laquelle la rivière de Suzon prend sa source.Voici les résultats de ces opérations, en donnant à Dijon 235m.,83 (121 toises anciennes) d'élévation au-dessus du niveau de la mer, avec le Père André, qui a fait ses observations surie bord de la rivière près du Pont-aux-Chèvres. Suivant les Suivant le nouvelles

P. André. opérations.

Chaîne du Val-Courbe Tasselot (i) . Corniche du château de S3mbernon. -

Sommet de cette montagne (2). Montagne au-dessus de Saint-Anthot. Montagne au-dessus d'Agey. .

602,a5 563,27

563,27

617,02 612,14 575,42 518,62 577/32

564,4

Observations eiologiques.

La composition générale de la chaîne, que M. de Buffon appelle montagne de Langres, est de ce calcaire blanc moderne, bien connu., qui se montre à la superficie de presque toutes les contrées de la France , dites calcaires , et qui, depuis nos sommets les plus élevés jusqu'au fond des profondes vallées qui sillonnent leurs bases, n'indique pas de très-grandes (s) Sans prétendre taxer d'inexactitude les observations du P. André, ou ses instrnmens d'imperfection , je me bornerai:à dire que les opérations de nivellement dont j'offre ici les résultats, ont été faites à plusieurs reprises, avec un soin extrême , et me paraissent mériter la plus grande con-

DU 11PARTE11'IENT DE LA CÔTE-D'OR.

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différences dans les époques de sa formation. L'uniformité constante qu'elle offre au naturaliste le fatigue et le dégoûte de ses recherches Ses limites même, ce passage d'une na-

ture de terrain à une autre, qui. promet toujours de l'intérêt et de l'instruction , en sont dépourvues sur presque tous les points de cette

vaste étendue, parce que les dernières pentes

et les plaines auxquelles elles aboutissent étant recouvertes au loin d'un sol formé de débris (1), le sol ,véritable se dérobe à l'observation. Ce principe constant sur toute la ligne calcaire, et dont chacun peut vérifier l'exis-

tence par l'inspection de la carte de M. de

Buffon , déjà citée ;souffre une exception remarquable , à l'endroit où cette ligne touche à l'extrémité de la chaîne granitique du Morvand. Là les passages sont brusques ; les terrains extrêmes se touchent, à proprement parler, puisqu'un court espace les réunit sous les yeux de l'observateur, et lui permet de reconnaître les lois d'une composition'quedes inductions plus

que probables lui représentent comme générale sous toute la ligne de la chaîne. C'est ce point intéressant et presque unique que j'ai en à examiner, et que je me propose de décrire, parce qu'il offre des particularités qui m'ont paru le distinguer des autres lieux où l'on a reconnu jusqu'à présent des terrains de formations différentes.

Les deux extrêmes de la série géologique

fiance.

(2) Le P. André ne donne cette hauteur qu'approximati-

vement.

) Voyez les Voyages de Monnet , Grignon, et le Mémoire cité de M. Héricart de Thury.