Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 186]

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m.moirs.E tille , offre deux parties : 10. une surpeau verte qui ne peut s'enlever que par déchirement , et qui , lors de la maturité parfaite , se détache par lambeaux : elle adhère aux stigmates, et souvent s'en sépare sans que ceux-ci tombent ; 20. une coque -noire solide entièrement configurée à l'extérieur comme la sur-

peau. Sa cavité interne est remplie d'une

multitude de très-petites graines noires, pla-

cées dans une matière mucilagineuse. La coupe perpendiculaire de cette coque montre

l'épaisseur de sa paroi , (fig. 3 , I.) ; on y voit une suite de loges pleines d'une matière noire, et qui sont séparées par des cloisons produites par l'entre-deux des spirales. L'in-

térieur de la coque paraîtrait donc devoir être strié en spirale, et la coque elle-même semblerait formée de tubes également contourné (1). Parmi les naturalistes qui ont fait connaître les chara Gaertner est le seul qui ait décrit de 'figuré le fruit du chara vu/caris. Il indique la

surpeau qui enveloppe la coque et annonce

les stries en spirales ; mais il n'en indique pas Je nombre ; il n'a pas observé queles stigmates fussent persistans. (1) Le fruit de cette espèce est très-alongé , et c'est peu t-

êtra de tous ceux des plantes du même genre , celui qui

s'éloigne le plus de la forme générale de la gyrogonite. C'est pourquoi j'ai htit représenter (fig. 4 K L le fruit d'une antre espèce, le chara tomentosa, qui est plus renflé et plus

sphérique. L'une et l'autre de ces plantes abondent dans

nos eaux dormantes avec le chara hispida , capillacea,flexi-

lis , batrachospernza et synca/pa , que je n'ai pas eu l'occasion d'examiner. Voyez Flore franc aise éd. de Candolle, 40m. 2, pag, 586,

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SUR LA G YR_OGONITE.

Après cette description du fruit du chara

.vulgaris , M. Léman , lui comparant la gyi-og-onite , obtient Tes résultats suivans

1°. Ils ont, l'un et l'autre cinq spirales tournant de droite à gauche (Selon moi, voyez la note page 357) ; les cloisons qui séparent les spirales varient seulement d'épaisseur.

20. Les cinq petites lignes creuses, qu'on voit à l'un des pôles de la gyrogonite , sont sans doute les marques des points d'attache de cinq stigmates. 3° Les corps ou tubes pariétaux des g-yrogo-

nites se trouvent dans les chara , en remarquant seulement que la matière qui remplit

les loges qu'on voit dans l'épaisseur de la coque a été détruite dans. les gyrogonites. 40. Les chara sont des plantes marécageuses

qui végètent en immense quantité dans les lieux où abondent les lymnées et les planorbes; elles se couvrent d'une multitude de fruits. Les gyrogonites ne se trouvent qu'avec des analogues fossiles des lymnées, des planorbes, des !n'Urnes , etc., et en grande quantité. 5°. Elles sont accompagnées quelquefois de petits tubes irréguliers , à parois elles-mêmes tubuleuses , et dont le creux intérieur est strié transversalement : cette structure est identique, ment la même que celle des tiges ou des rameaux des chara , surtout des cbara vulgaris.; et lonzentoa (1). 6°. Enfin , ayant retrouvé 'dans notre propre (1) Je joins ici une copie de la figure que M. Brongniart a donné de ces tiges fossiles, qui accompagnent les cryro-

gonites. 477,7e. cht Mils. d'Hist. net., tom. 15, pi. 23' fi,^). 13. (Foy. fig.

5, N O. ).

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