Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 38]

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MOYENS DE PÉNiTRER DANS LES LIEUX

mais il me sera facile de faire voir, que lors même que le réservoir ne donnerait de l'air que pendant un quart d'heure, il serait encore extrêmement utile dans la plupart des circonstances où ils'agit de sauver des hommes

d'une mort certaine.. En effet quel que soit l'événement qui ait déterminé dans un individu l'état d'asphyxie , on ne peut supposer que le lieu où se trouve ceIuici ;Soit tellement

éloigné d'un endroit où l'homme puisse respirer librement, qu'il faille employer plus d'un

quart d'heure pour aller et revenir avec l'as-

phyxié. Tons ceux qui connaissent les travaux des mines, peuvent juger de la vérité de cette assertion.

L'appareil dont j'ai donné une idée, me

semble devoir servir pour un tems plus long que celui qui résulte des données précédentes,

parce que le nombre des inspirations a été porté à i, et qu'en faisant des observations sur moi-même, je n'en ai jamais reconnu pins de 12 par minute. Si cela était général, le réservoir pourrait entretenir la respiration pen-

dant 33 minutes et, un tiers. Je puis aussi ajouter que la compression de l'air dans le. réservoir serait peut-être susceptible d'être por-

tée ,plus loin que je ne l'ai supposée , sans

que son. poids devint trop considérable pour gêner les mouvemens de l'homme qui doit en faire usage. Il est nécessaire de faire connaltre actuellement le moyen que je propose pour éclairer dans les souterrains l'homme qui va chercher

OU L'AIR NE CONTIENT POINT DE GAZ OXYGÈNE. 75

un asphyxié 3 on sent bien que s'il l'allait tirer du .ineme réservoir l'air nécessaire à l'entretien de la lumière d'une lampe , l'usage de l'appareil serait extrêmement borné et bien voisin de l'inutilité.

En considérant que l'air qui a séjourné

dans les poumons et servi à la respiration de l'homme, n'est point privé de tout l'oxygène qu'il contenait, et que (suivant les auteurs précédemment cités ) , il en retient encore 12 centièmes et demi de son volume pri-

mitif , j'ai pensé que cela suffirait pour en-

tretenir l'éclairage nécessaire, par une lampe ayant une petite mêche. L'essai que j'ai fait sur une petite bougie à lanterne, m'a pleinement convaincu de la réalité de ce que j'avais soupçonné. Je donnerai plus bas les détails nécessaires à l'emploi de ce moyen , et pour le moment, il .suffit de remarquer que l'éclairage peut se, faire sans augmenter la dépense d'air atmosphérique. L'appareil respiratoire dont il s'agit, pourrait être facilement conçu, et même exécuté par tout ouvrier intelligent, et l'on s'en servirait aisément après une courte explication. Je vais ajouter une description dans laquelle se trouvent les divers moyens de faire sortir l'air du réservoir, de le conduire, etc.

Le réservoir destiné à renfermer de l'air

comprimé doit être fait assez solidement pour résister à l'élasticité de cet air ; sa forme ar-

rondie aux arêtes et concave dans la partie qui s'appliquera sur la poitrine , permettra à