Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 136]

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SUR L'OPACIFICATION

DaS CORPS VITRETJX.

lieu de brusquer, on gradue le refroidissement,

les produits volcaniques; mais n'ayant point à ma disposition ceux sur lesquels a opéré sir James-Hall j'ai cherché à les remplacer par d'autres qui leur fussent analogue. En conséquence, je me suis procuré six variétés de pro-

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les substances dont la dissolution n'était due qu'à l'action du calorique se précipitent, et le verre perd sa transparence (i) : effet qui ne doit plus avoir lieu quand la température a été assez élevée, et assez long-terris soutenue pour suppléer complétement au défaut de vitrescibilité ; parce qu'alors la vitrification est aussi parfaite que dans le cas où la température

étant plus base , la vitreScibilité se trouve au degré convenable. Ainsi, le même verre à bouteilles qui est .susceptible de la seconde espèce

d'opacification, lorsqu'il n'a été fondu qu'à la température strictement nécessaire à cette opération , ne doit plus en être susceptible lorsqu'il a subi une température capable de 'suppléer à. ce qui lui manque de fusibilité. Ces diverses suppositions me semblaient susceptibles d'être prouvées, soit par une augmentation, soit par une diminution des causes aux' quelles j'attribuais le phénomène; c'est-à-dire,

qu'en augmentant ou en diminuant les causes de la vitrification, l'effet devrait varier proportionnellement : c'est ce que j'ai entrepris de constater. 65. Mon premier objet était de reconnaître l'influence du changement de température sur -

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,

duits volcaniques, parmi lesquels j'espérais qu'il .pourrait s'en trouver de susceptibles de la seconde espèce d'opacification.

.Je pensais bien qu'une température d'en-

viron 550 ne pourrait opérer la fusion de.. ces 'substances ; mais considérant .que c'était celle qu'a employée sir James-Hall, j'ai cru devoir commencer par m'en rapprocher, sauf à n'en. obtenir que quelques indices sur les positions de chaque substance à entrer en fu-

sion. J'ai donc exposé au fbur du Val-sous-

Meudon (place D. 140 exp.) , six creusets contenant,r. obsidienne de Vulcano , dont la tex-

ture était un peu rude ; 2°. autre obsidienne des îles de Lipari, d'une texture serrée et

parfaitement lisse ;. 3°. Rapillo de Thiesac (Puyde-Dame) ; 4°. scorie de Graveneire (idem); 5°. basalte de Jussat (idenz); 6°. lave moderne de Royat (idem): ces substances ne furent point pilées, mais seulement concassées. 29e Expérience. Environ 6o°. pilasse très - bulleuse et légère rd°. 1. Obsidienne de Vulcano

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couleur marron à l'extérieur (i); noir tirant au gris à l'intérieur ; fasi.m commencée.

(i) En admettant qu'à une température très-inférieure à celle de la fusion, le -verre noir ordinaire pût conserver la ductilité nécessaire à sasmanipulation , les bouteilles qui en

seraient faites' n'auraient point la transparence que leur donne le refroidissement subit et qu'elles perdent avec facilité, lorsqu'en les repassant, ou trop souvent ou trop longtenu, au feu, l'ouvrier ralentit la marche du refroidissement.

(1) Cette couleur se montre dans tous les mixtes vitrescibles Jans lesquels la quantité d'oxyde de fer, celle du fon-

dant et la température, sont dans un certain rapport ;

c'est sur la connaissance de ce rapport qu'est fondé l'art de colorer les corps vitreux en brun. ( T/oyez mon Essai sur les Corps 'vitreux colorés par les métaux).

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