Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 219]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

426 Recherche

sun DIVERSES RECHERCHES DE HOUILLE

Ces réflexions générales semblent l'histoire de

etdécmiverla découverte des mines d'Anzin (département te des mines d'Anzin.

du Nord). Lors de la cession d'une partie du Hainaut à la France, en 1678, il n'y existait aucune exploitation de houille, et l'on cone tinua encore long-tems à tirer de l'étranger

ce combustible, dont l'usage était déjà répandu dans le pays-ilEn 1716, M. le vicomte Désan drouin , né Belge, et qui faisait exploiter des mines de houille dans les environs de Charleroy , vint faire des recherches dans le Hainaut Français, et s'en occupa sans relâche. Mais les obstacles de tout genre se multiplièrent sous ses pas (1), et malgré que le Gouvernement lui. eût accordé, dès 1720, des secours pécuniaires, ce ne fut qu'au bout de 17 années de travaux, et après avoir creusé en vain quatorze puits sur les territoires de Fresnes, Au bry ; Eteux , Courouble, Brouay, Crépin et Valenciennes, après avoir été plusieurs fois abandonné par ses associés .et obligé de former de nouvelles compagnies, après avoir lui-même sacrifié à cette

entreprise une grande partie de sa fortune,

qu'il découvrit enfin, le 24 juillet 1734, sur le territoire d'Anzin , une très-belle couche de houille de la meilleure, qualité. Bientôt après (i ) Ce n'était qu'avec des peines extrêmes qu'on parvenait quelquefois à passer les niveaux et arrêter les' eaux. Souvent même , cela a 'été absolument impossible : les picotages et cuvelages n'ont été inventés qu'a cette époque. D'un autre côté, l'emploi de la houille étant alors borné à un petit nombre d'usages , on est arrivé plusieurs fois sur des couches, qui aujourd'hui suffiraient pour entretenir une exploitation, mais qui alors ne pouvaient pas être exploitées avec benéfice

DAlyS LE l=d,PARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS. 427

on en rencontra d'autres ; bientôt aussi, la société trouva dans les bénéfices qu'elle fit, ample dédommagement de ses avances, et les. moyens de de l'établissement d'Anzin , l'exploitationfaire' la plus considérable de France. Ce succès fit faire de nouvelles recherches;

Fresnes.

les mines de Fresnes avaient été ouvertes,

vers la même époque, par la même compagnie; celles de Vieux-Condé le furent, vers 1750, par M. le duc de Croy , et celles d'Aniche, en 1775,

Vieux-

Condé. Aniche.

par M. le marquis de Traisnelle , qui, ayant fait une première recherche à Fraissain , et y ayant trouvé les roches calcaires qui encaissent au Midi le terrain houiller, s'est porté plus au Nord, et à ouvert, près d'Aniche , les mines exploitées aujourd'hui. Ces diverses exploitations sont toutes situées dans le département du Nord ; ruais le département du Pas-de-Calais a aussi été le thelcitre de nombreuses recherches. On a pensé, depuis long-tems , que le terrain houiller qui s'enfonçait sous les terrains secondaires près de Mons, quise retrouvait dans sa précédente direction, à Valenciennes , à Condé, à Aniche frontière des deux départemens ), devait encore exister et renfermer les mêmes richesses quelques kilomètres plus loin. Si le succès n'a pas jusqu'ici

Recherches entieprises dans le département du Pas-deCalais.

justifié les espérances qu'on a conçues à cet égard., en doit-on conclure qu'elles ne sont

point fondées ?-.Une histoire abrégée de ces recherches, ou au: moins de colles sur lesquelles

on a bienevoulu me fournir des renseignemens, pourra peut-être aider à répondre à cette question. Dès 1758 , MM. Havey -Lesellier et coin-

Brébie, res.