Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 141]

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276 USINES EMPLOYÉES A LA FAERICAT. DU FER

HANS LE DÉPARTEMENT DU CHER.

du chauffeur qui finit la barre, souvent longterns après la formation de l'écrénet qui est toujours exposé au feu, de chaufferie, après avoir perdu toute sa chaleur. Aussi a-t-il été reconnu par des expériences faites avec beaucoup de soin par M. Rambourg,, dans ses belles ) qu'en forgeant à usines du TrOnçay la Berly, , l'on consomme -1'3- de fonte et

les affineurs deux gonjards qui gagnent par mois, suivant leur force et - leur âge, de 18 à 24 francs, ce qui donne pour les deux, un prix moyen de 42 francs, et en supposant qu'il se forge trente milliers de fer par mois, ils gagnent h.

'pour chaque millier de fer forgé i f 4o c. Il doit encore y avoir un forgeron de rechange pour deux feux, à 36 francs par mois, et revenant par chaque feu d'affinerie à 18 francs, ou par chaque millier de fer, à 6o c. Ainsi le total de la dépense à.faire pour fori3 fr. ger le fer, est de L'on a remarqué que les Comtois, les Alsaciens et les Lorrains - Allemands , sont plus adroits., forgent mieux et consomment moins de charbon que ceux du Cher, de la Nièvre, et de plusieurs autres départemens.

de

charbon de plus qu'en travaillant à la Comté , et qu'en outre le fer est moins bien épuré.

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C'est sans doute d'après ces considérations, que

les maîtres de forge du Cher ont presque tous substitué la méthode de Comté à celle du Berry; et en établissant mes calculs, d'après celle qui est aujourd'hui dominante , j'observerai qu'il faut employer une livre et demie de fonte, et consommer deux livres et demie de charbon pour obtenir une livre de fer. L'on compte dans ce département 17 forges, et le nombre de leurs feux est de trente-cinq;: elles affinent annuellement cinq millions 3oo

milliers de fer en y employant sept millions 950 milliers de fonte et 13,250,000 livres de charbon. En suivant la méthode de la Franche- Comté, une affinerie fabrique par mois3o à 32 milliers de fer : quatre. affineurs qui alternent de six en six pièces y sont employés ;.- ce sont les seuls' ouvriers de l'atelier qui doivent avoir un talent acquis; et ils gagnent au moins dix francs pour la fabrication d'un millier de fer: les maîtres qui sont jaloux d'avoir du fer parfaitement forgé, leur en donnent jusqu'à douze-, et j'évaluerai le prix moyen à 1 3. fr. De plus, le maître de forge paye pour servir.

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L'on a encore remarqué que pour obtenir une égale quantité de fer, il ,se consomme aujour.d'hui plus de charbon qu'avant la révolution, .parce que la rareté des jeunes fondeurs et affineurs ( états pour lesquels il se fait actuelle-ment peu d'élèves )-- a nécessité de reprendre d'anciens ouvriers qui avoient mérité d'être renvoyés. L'affineur doit commencer 'Son apprentissage

par être goujard dès l'âge de dix à douze ans, et encore n'est-il pas certain qu'il puisse devenir bon affineur : il gagne très-peu durant son apprentissage, et l'on évalue à mille écus les

dommages qu'il cause à son maître, par la fonte et le charbon qu'il consomme mal-à-propos, et par la mauvaise qualité du fer qu'il fabrique en s'instruisant. S3