Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 140]

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274 USINES EMPLOYiES A LA FABICAT. DU FER

les causes, et les ai trouvées, 1°. dans la disposition défectueuse des différentes parties de l'usine. 2°. Dans le manque habituel de surveillance de la part du maître et de ses commis ;

3'. Dans l'insubordination ou le mauvais

choix des ouvriers ; et je me suis enfin assuré q_ue pour faire convenablement le service d'un fourneau , rendant par mois cent milliers de fonte, il fallait employer : 1°. Deux fondeurs ayant un talent acquis et gagnant chacun loo fr. par mois ou 200frIr. par millier. 20. Quatre chargeurs, sans talens, mais occupés à des transports péni-

bles et gagnant chacun So fr. par 200 mois ou 5o c. par millier Dans ces salaires se trouve compris

celui d'un manoeuvre qui les sert, et

qui peut gagner 3o fr. par mois. Ainsi la dépense de chaque mois, pour le seul service du fourneau sera de 400 Ou par chaque millier de fonte , de .

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Nota. Les fondeurs et chargeurs alternent et sont de service pendant six charges; niais tous doivent se trouver au moment du coulage.

DANS LE DE'PARTE1VIENT DU CHER.

Affineries ou Forges. L'on connaît dans ce département deux manières .d'affiner la fonte ou de la réduire en.

fer, savoir : à la Berry et à la Comté. D'après la méthode de Comté, on échauffe

la fonte jusqu'à ce qu'elle devienne malléable ; alors un affineur la rassemble dans le creuset en une masse informe dite loupe, et il la porte sous le marteau pour l'allonger : cette loupe étant ce qu'on appelle cinglée, et n'étant plus

assez chaude pour recevoir l'impression du

marteau, l'affineur la reporte au feu et la place au-dessus du vent, pendant qu'au-dessous la gueuse est chauffée pour former une nouvelle loupe, et par différentes chaudes successives l'affineur finit la barre. D'après la méthode de Berry, la loupe cinglée est reportée au feu, puis réduite à la forme suivante :E=_-_;^ dite écrénet (1). Là se termine le travail de l'affineur et commence celui (1) Il est à croire que cette méthode de suspendre le travail lorsque l'affinage est encore imparfait, vient de l'usage suivi depuis plusieurs siècles dans ce département , d'exporter les matières dont il abonde sous la forme la plus brute possible : il exporte -encore aujourd'hui dans les départe, mens voisins , ses chanvres , ses laines , les + de ses fontes, et tous ses fers en barres ou fendis ; et une,partie de ces matières lui est renvoyée après avoir été mise en oeuvre ainsi le Cher abandonne à ses voisins les bénéfices de la fabrication il exporte ses matières encore brutes et conséquemment d'un plus grand poids , ce qui devrait être pris en considération , sur-tout dans un pays où les communications sont difficiles ; enfin il paie l'allée et le retour des matières qu'il. a exportées brutes et qui lui sont renvoyées après avoir été fabriquées. 3

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