Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 17]

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SUR- LE MINÉRAL APPELÉ

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successivement à MM. Monteir6 et Tondi , ceg deux savans minéralogistes n'ont pas hésité .à nommer l'amphibole. L'inclinaison. respective

des deux joints , mesurée à l'aide du gonyo-

mètre , et que j'ai trouvée sensibltinent la même que clans l'amphibole , où elle est d'environ cent vingt-quatre degrés et demi, a confirmé l'indication du coup-d'oeil. J'ai même aperçu , dans la partie supérieure de quelques fragmens , un joint oblique, anarelooue b à la base du prisme rhomboïdal , présente la forme primitive de l'amphibole. J'ai 'attaché , avec de la cire , un de ces fragmens au-dessus d'un cristal d'amphibole choisi parmi les mieux prononcés , et en tâtonnant les positions respectives des deux corps , j'en ai rencontré une sous laquelle les reflets étaient ren-

voyés simultanément à mon il par les faces correspondantes de l'un et de l'autre (1). Mais j'ai remarqué , d'une autre part, que quand on faisait mouvoir certains fi-agmens à la lumière , le 'groupement des lames, leur disposition en retraite et autres accidens semblables, propres à modifier le tissu que le minéral présentait aux rayons lumineux , tendaient à faire illusion sur le nombre et sur les positions respectives des joints naturels , et il peut arriver encore que l'un de ceux qui sont parallèles. aux pans de la forme primitive, paraisse avoir (i) J'ai exposé avec plus de détail ( Tableau comparatif, etc. pag. 205 et et 2.7 ), cette manière d'employer la réflexion des rayons lumineux , pour mesurer, au moins à peu près , les incidences des joints naturels dans les petits

frao-bmens de cristaux.

plus

.A.UGIT LAMINAIRE.

plus d'éclat et plus de netteté que l'autre. Ce

sont probablement des anomalies accidentelles de ce genre qui ont suggéré à M. Karsten qu'il dit par rapport au clivage du Nattrigerce Ce savant a bien senti ce qui restait à faireaugit. pour arriver à une détermination. plus exacte ; et il. ne lui a manqué, pour compléter son résultat, que des morceaux dontlui-même la structure fût, pour ainsi dire, plus parlante. Les caractères physiques et chimiques confirment l'indication du caractère géométrique. Le Uâttriger azigit raye le verre, comme le fait l'amphibole. Je n'ai pu déterminer sa pesanteur spécifique. Suivant M. Karsten , elle est égale à 3,o85 ou environ. 3,1 , c'est--dire, seulement un peu plus faible que celle de l'amphibole, qui est 3,25. Il est possible que la petite différence

en moins qu'a donné le Mattriger augit , provienne de quelques légères interruptions de continuité dans le tissu très-lamelleux de cette substance. M. Kasten annonce que le hlâttriger azt-

git est difficile à fondre, ce qui paraîtrait le

rapprocher du pyroxène. J'en ai essayé un petit fragment que je tenais avec une pince de platine, en même-tems que je le présentais à la flamme d'une bougie excitée par le souffle du chalumeau: il s'est fondu au bout d'un instant en un globule d'émail grisâtre, ce qui est le résultat que l'on obtient avec la variété d'amphibole nommée d'abord actizzote. La poussière est d'un gris légèrement verdâtre, conformément à l'observation. de M. Karsten. Mais ce savant dit que la substance est opaque , ce qui n'est vrai que des fragmens qui ont une épaisseur sensisible ; car les lames minces placées entre Peeil ralzane 26.