Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 16]

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SUR EE 1\IINRAL APPELÉ

aucun lieu de douter que ce

appelle Nat-.

trier augit ne soit réellement le minéral qui

m'a été présenté sous ce nom par M. Chierici ; et à l'égard de M. Werner, ce qui achève de prouver que l'application qu'il fait du même nom correspond à celle de M. Karsten , c'est que , dans le tableau de sa méthode publiée par M. Léonard (i), le San-Alpe est désigne comme le pays auquel appartient le Maar/ger augit.

Maintenant , si l'on compare l'analyse que M. Klaproth a donnée de la même substance avec celle qui a eu pour objet le genzeiner augit , et qui a. été faite par M. Vauquelin ,

trouvera que la silice, qui est le principe dominant, forme , des deux côtés, à peu près la moi-

tié de la masse , et que les variations qu'ont subies les autres principes rentrent dans les. limites ordinaires de celles qui Ont lieu à l'égard des morceaux provenant d'une même es-

pèce. J'exposerai ici les résultats de ces analyses.

Genzeiner augit ; Vauquelin. Silice, 52 ; chaux, i3,2 ; -magnésie , io ; alumine , 3,33; oxyde de fer, i4,66; oxyde de manganèse , 2; perte, 4,81. Blattriger azzgit; Klaproth. Silice , 52,5; chaux 9; magnésie 12,5 ; alumine , oxyde de fer, 16,25; potasse , o,5 ; perte, 2. Quant au koerniger augit, ou a la coccolithe

la seule différence bien remarquable qu'ait offerte son analyse avec les deux précédentes consiste en ce que la quantité de chaux qui s'y (1) Tas ehenbuch fir die gesammte Mineralogie , etc. diluer jahreang , p. 263.

&UGIT LAMINAIRE.

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trouve indiquée est plus grande, et celle de. fer plus petite. Voici le résultat de cette analyse, qui a pour auteur M. Vauquelin. Silice, 5o ; chaux, 24; magnésie, 10; mine , 1,5; oxyde de fer, 7 ; oxyde de manganèse, 3; perte, 4,5. Mais l'analyse du pyroxène du Nord qui, ainsi que la coccolithe , se trouve en Norvvège a offert à M. Simon, de Berlin, une quantité de chaux égale à 25,5 sur cent, c'est-à-dire en-

core plus considérable, et seulement dix parties de fer (1) ; en sorte qu'on a lieu de présumer que les diversités dont il s'agit sont dues à l'influence accidentelle des circonstances locales. J'ai dans ma collection un morceau de coccolithe dont les grains sont entremêlés 'de chaux carbonatée, et peut- être pourrait attribuer à un semblable mélange l'excès do chaux qu'a donné le résultat relatif à cette, substance. Ainsi , les caractères cités dans la. description n'étant pas propres par eux-mêmes à indiquer la réunion du Aliittriger azzgit avec. le genzeiner et le koernig-er tzugit , il est visible que c'est principalement la composition qui a fourni le motif de cette réunion. Je vais maintenant exposer les résultats auxquels m'a conduit un examen plus attentif du blattriger augit. Dans une grande partie des morceaux que j'ai vus, cette substance offre, d'une manière très-marquée, deux joints inclinés entre eux sous un grand angle, avec un égal degré de netteté et de poli. Un de ces morceaux, qui appartient à M. Chierici , ayant été présenté (i) Tableau comparatif, etc. p. 177.