Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 43]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

84

DESCRIPTION ET TIIORIE

par la buse lorsque le soufflet aspire ; cette quantité augmente avec la force du vent 1.. parce que l'un des soufflets aspirant lorsque l'autre inspire, le premier prend de l'air du second ; 2'. parce que l'air inspiré par la

buse est plus raréfié , et contient, sous <un même volume, une masse d'oxygène moins considérable. Ces défauts sont indépendans des dangers auxquels les soufflets de bois sont exposés en aspirant la flamme et les étincelles qui ont quelquefois occasionné l'incendie de toute l'usine. Les soufflets cylindriques exempts de ces dé-

fauts méritent d'ailleurs la préférence pour plusieurs raisons. io. La friction des cuirs des pistons dans les cylindres de fonte polie, est peu de chose en

comparaison des liteaux pressés par les ressorts dans les caisses en bois, où une grande

partie de l'air comprimé est perdue sans utilité. En faisant toucher les pistons au fond des cy-

lindres, on évite ce grand espace rempli d'air comprimé qui reste dans les soufflets de bois,

DES SOUFFLETS CYLINDRIQUES;

85

2.. Avec les soufflets cylindriques on peut condenser l'air dans un degré beaucoup plus fort, et donner au vent une plus grande vélocité que dans les soufflets de bois ou de cuir, dont les effets sont généralement plus circonscrits et quelquefois même insuffisans. On peut encore augmenter ou diminuer plus facilement l'intensité du vent dans les premières machines soufflantes que dans les secondes.

3". Les effets uniformes des cylindres qui produisent un jet d'air constant et non interrompu, leur donnent encore un grand avantage sur les autres soufflets dont le jet est alternatif. L'expérience prouve tous les jours

qu'un courant d'air constant est plus avantageux pour les hauts fourneaux, et que l'on brûle moins de charbon pour obtenir la même quantité de fonte, que lorsque le jet d'air a une vitesse variée.

40. Les soufflets étant doubles , exigent un grand espace près de la tuyère, ce qui diminue la masse et affaiblit le fourneau. Les cylindres exigent moins de place, et peuvent être établis

et l'on obtient, avec la même force, de beaucoup plus grands effets , ou ce qui est la même chose, on obtient le même effet avec une force moindre (1).

loin du fourneau, ce qui diminue considérablement le vide de la voussure qui correspond

(i) D'après les observations du maître de forges Rambourg, un soufflet cylindrique, mis en mouvement avec 8o pieds cubes d'eau, tombant de io'pieds de haut , donne par minute, 400 pieds cubes d'air, tandis que deux soufflets, mus avec 81 pieds cubes d'eau tombant de la même hauteur , ne produisaient que iLlo pieds cubes dans le même teins. Le

bras, tandis qu'un seul ouvrier peut enlever le tuyau qui conduit l'air de la machine à la

à la tuyère ; le vent peut y être conduit par des tuyaux particuliers. . Le déplacement des tuyaux , lorsqu'il faut travailler à la tuyère, exige beaucoup de

produit des deux machines avec la même force est 1,728 5, Presque: : : 3. Voyez Journal des 'dues

an VI, n°. 38, page io6. (Note de l'Auteur.)

F3