Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 42]

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DESCRIPTION ET TIdORIE

qu'ils n'aient pas été découverts et perfectninnés depuis long-teins. Cette machine si précieuse est introduite en _Angleterre et en

Ecosse depuis plus de 3o ans ; elle y est auj our-

d'hui d'un usage général ; elle remplace avec beaucoup d'avantage feS anciens soufflets , et elle a fait époque dans toutes les fonderies. La construction des soufflets cylindriques est trèssimple ,,parce:. que ce n'est réellement qu'une pompe de compression sous de grandes dimensions. Le mérite de l'invention est donc moins

dans :la conception de son plan que dans le choix des moyens que l'on a employés pour vaincre les difficultés qui s'opposaient à son exécution. Quoique ces machines puissent être on préconstruites avec différentes fère les métaux, parce qu'ilssubstances' ont plus de force, plus de durée, et qu'ils peuvent être travaillés avec plus de précision. Parmi ces derniers on a choisi le fer fondu, parce qu'il est plus éco-

nomique pour les maîtres de forges et plus à

leur proximité (1). Le travail des forges en Alle-

magne était', il y a quelques années, fort éloigné de celui que l'on pratiquait en Angleterre, (i) En Silésie , on a construit des cylindres en bois avec des pistons garnis de cuir : mais sans avoir égard à la diffi-

culté de construction que ces machines présentent ; leur peu de durée, les variations que le bois éprouve, et l'usée inégal par La friction des pistons, avaient fait regarder ces machines comme inférieures aux soufflets 'de bois. On peut en dire autant de ces machines connues sous le nom de caisses ou de soufflets prismatiques, que l'on a introduites depuis

plusieurs années en Silésie , au Hartz , en Bohême et en France. Ces caisses de bois prismatiques, rabotées dans l'in-

térieur , et dans lesquelles le frottement est augmenté ,'parce

DES SOUFFLETS CYLINDRIQUES. 83 particulièremen t pour les ouvrages de fer fonda.

La construction des soufflets cylindriques en. fer y aurait éprouvé des difficultés qui les auraient fait abandonner s'ils n'avaient pas été déjà exécutés par les Anglais. En Angleterre on court des risques pour réussir, lorsqu'il y à un profit réel à espérer. Depuis long- teins on y coulait et l'on y forait de grands cylindres de fonte pour les machines à vapeur; on était donc pourvu de tous les instrumens nécessaires pour ce travail ; il ne fallait qu'une occasion pour

y faire naître cette idée et pour la mettre à

exécution. J'ai fait connaître, dans un autre ouvrage (1)5 les défauts essentiels des soufflets ordinaires, et j'y renvoie pour ne pas me répéter ; je me con-

tente de rapporter ici quelques observations dont je n'ai pas parlé. Il entre de l'air chaud. qu'il est occasionné par des tringles de bois pressées par des ressorts fixés sur le piston comme dans les soufflets de bois ordinaires, partagent en général le même inconvénient que

ces derniers (a). (Note de l'Auteur.) (i )Description d'un nouveau soufflet inventé par J. Baader, imprimée à Goettingue , chez Dudrick, en 1794. Je puis nie flatter d'avoir, dans ce petit ouvrage , dirigé l'attention des maîtres de f9rges sur des machines plus exactes que celles que l'on employait. Personne, avant moi, ne s'était occupé de cette question : depuis dix ans on a fait des essais de soufflets cylindriques au Har!z , en Saxe et en Bohème, avec plus ou moins de succès. (Notede l'Auteur.) (d) Les inconvéniens des cylindres et des caisses en bois sont peutêtre exagérés par l'auteur il parait qu'il n'a pas eu connaissance ites caisses en claies de pierre qui ont beaucoup de succès en ce moment. (Note du Traducrgur.)

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