Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 195]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

376

OBSERVATIONS GI:OLOC I QI7PS

FAITES DANS LES ALPES.

rencontre dans du granite ; ailleurs il est 'avec le gneiss : le feldspath, le grenat , l'amphibole, la tourmaline y sont très- abondans ;. il n'y a donc aucune raison pour ne pas regarder ces montagnes comme primitives. Mais si l'on ne peut pas d'après ces nombreuses analogies qui rapprochent le terrain de transition de la Tarentaise des terrains primitifs des Alpes, prononcer que ces derniers appartiennent aux terrains de transition , peut-être voudrait-on-.-au contraire en conclure que- le terrain de la Tarentaise est aussi un terrain primitif. Il m'est impossible d'admettre cette opinion , à moins qu'on ne parvienne à prouver que les poudingues que j'ai cités ne sont pas des poudingues, que les empreintes végétales trouvées dans les anthracites ne sont pas réellement des empreintes végétales', ou que les associations de .ces roches avec les autres que j'ai décrites, asso'dations dont j'ai cité tant d'exemples , soit d'après mes_ propres recherches , soit d'après Salissure, ont été mal observées. ue faut-il donc conclure- de 'tous ces- faits, sinon qu'il y a eu, pour ainsi dite, continuité

-entré la fbernation des terrains primitifs de

sieurs élèves des mines visiter le mont Cervin , et je ne pus réussir à rencontrer aucune' roche qui ressemblàt à un tqf , si ce n'est peut-être une roche décomposée qui parait être un mélange irrégulier de serpentine et de calcaire.. Je n'oserais cependant avancer que Saussure .se fût trompé; il était trop bon observateur pour qu'on se permette de

l'accuser d'erreur sans avoir une certitude absolue. Nous eussions pu l'acquérir si le mauvais tems nous pût permis de séjourner pluslong-tems aux Châlets-du-Breuil,, et de viiiter avec plus de détails tous les environs du mont Cervin 3 nais après trois fours de courses par une pluie continuelle nous 'avons été forcés de redescendre dans la vallée d'Aoste

377

"cette partie des-Alpes et celle des terrains de ttabsition de la. même chaîne ; que ce dernier terrain n'en est pas moins un terrain de tranSition , présente les caractères essentiels qui distinguent ce terrain des primitifs ; ,que dans le: dépt de ces terrains primitifs des Alpes , le calcaire grena micacé ou talqu eux le schiste micacé , le schiste argileux ont été très-abondans ; mais que la formation de ces

roches n'a pas cessé tout à coup à l'époque où les terrains de transition ont commencé à se déposer , qu'elles y ont été encore trèsabondantes , et qu'elles n'y ont reçu que peu à peu et partiellement les différentes modifications qui servent à les distinguer de leurs analogues .dans l'autre terrain ;.modifications

qui consistent en ce que dans le terrain de

transition ces roches né sont plus, comme dans

le terrain primitif, associées à des minéraux, à des couches exclusivement primitives ; mais

qu'au contraire elles s'y trouvent unies à des couches de transport et à d'autres mélangées' de débris végétaux. Dès-lors il est facile de classer, ces roches ayant les caractères des primitives, qui se rencontrent dans la même dans le voisinage des roches -de transition contrée'déterminées, sans- être immédiatement associées avec Voyez ci-dessus, s. 26, 27, 28, 29, 30, elles( 31. ) Sans doute il est possible qu'il y en ait parmi elles qui soient réellement primitives ; Mais comme

ces roches sont au moins très-rapprochées des roches de transition déterminées, qu'elles ont les lames caractères de stratification et qu'on