Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 80]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

154 CHANGEMENT DE QUELQUES IdGTAUX

la petite portion qui cède à ce dissolvant est

du pétrole. Le procédé de la bituminisation (si 'l'on peut se servir de cette expression ) paraît avoir été achevé dans cette classe de combusti: bles ; tandis que dans le bovey coal, et sur-tout dans la substance qui l'accompagne la nature semble n'avoir fait que la moitié de son ouvrage, et-s'être arrêtée par l'effet de quelque cause inconnue. Mais cette circonstance j'eue beaucoup de jour sur l'histoire des matières. bi-

tumineuses; et l'hypothèse qui attribue leur origine aux règnes organiques, et sur-tout au' végétal, opinion qui n'a guère reposé jusqu'à présent que sur des présomptions , paraît être

confirmée par ces faits , quoique les causes qui opèrent ces changemens sur les matières végétales n'a;ent pas été encore découvertes. Bien des faits indiquent que ce n'est pas le teins seul qui amène les matières animales ou végétales à l'état de fossiles. On a en Angleterre beaucoup d'exemples de grandes quantités de bois et même de forêts entières qui ont été'

submergées antérieurement à toute tradition et .qui conservent cependant tous leurs caractères ligneux (1). Il faut donc qu'il y ait eu d'autres causes locales et d'autres agens , qui aient formé les variétés connues, de la houille et des autres Matières bitumineuses. Dans certains cas ( comme dans la formation du boveyCOal ) ces Causes' paraissent avoir agi partielle-

Ment et imparfaitement

tandis que dans la

(i) Trans. Plut. Janvier 1671. Ibid. Vol. XIX , p. 526.

Vol. , p. 980. Ibid. Vol. XXIII , p. 1073. Ibid. Vol. XXVII, p. 298. Ibid. pour 1799, p. 145.-(.4)._

EN BITU

, CtC.

133

çonfectioude la plus grande partie des houilles , leur opération a été étendue et complète. Dans les houilles , les caractères minéraux prédominent ; .et le principal vestige qui reste de leur origine réelle paraît être le bitume car la présence ..du carbone à l'état d'oxyde , ne peut pas Seule :être considérée -comme dé-

cisive.

Ainsi donc, le bitume, joint aux dépouilles et aux impressionsiqu'on trouve si commune-, ment dans les couches limitrophes doivent 'être regardées comme les preuves les plus immédiates en faveur de l'origine organique des houilles : et si on réunit les faits anciennement observés ayee ceux qu'on vient,de mettre en évidence relativement au bovey-coal , et à la substance qui lui est' associée , on aura , ce semble, une preuve presque évidente que le

-bitume a essentiellement été produit par la modification_ de quelques-uns des principes prochains des végétaux, et sur-tout de la résine. La chimie :moderne n'avait encore fait que des progrès peu considérables , lorsque Bergman publia sa dissertation. intitulée: Producta

ignis suhterranei chemice.considerata : car à cette époque on ne connaissait que très imparfaitement l'étendue et le pouvoir de l'action Cependant à chimique par la voie humide. Cependant, parie du bois l'endroit de cet ouvrage d'Islande , appelé sururbrand , il paraît évidemment mettre' en question jusqu'à quel degré les feux volcaniques peuvent avoir agi sile

sur cette substance, quoiqu'il conçoive bien que l'action des volcans a eu quelque part à sa formation. Voici ses expressions : cc Quid de ligno