Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 123]

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PERFECTIONNEIVIENS A APPORTER

le vide qu'elle laisse, une amorce qui est ou un

chalumeau rempli de poulverin , ou un petit cylindre de papier imprégné de poudre et roulé en spirale, à l'extrémité extérieure duquel on attache une mèche soufrée ou un morceau d'amadou , afin que le feu ne se communique pas à la poudre, avant que l'on ait eu le tems de se mettre à l'abri pour éviter les éclats.

D'après le nouveau procédé, indiqué pour

la première fois par M. Jessop , comme pratiqué dans quelques parties de l'Angleterre, lorsqu'on a creusé le trou et qu'on y a introduit la charge de poudre ordinaire, au lieu de bourrer dessus des matières solides, il suffit de la couvrir de

sable, après avoir placé au centre du trou le

cylindre de papier imprégné de poudre qui sert d'amorce. Cette méthode épargne, comme on voit, le bourrage et l'extraction de l'épinglette, opérations pénibles et dangereuses, le frottement de cette verge de fer contre la roche et contre les

matières qui ont servi à bourrer, produisent des étincelles pour peu qu'il s'y trouve

quartz, ce qui occasionne des explosions inopinées, dont les mineurs ne sont que trop souvent victimes. Il arrive aussi quelquefois par l'ancienne méthode que des graviers tombent dans le canal de l'épinglette et l'obstruent; il serait alors imprudent de chercher à débourrer le trou

de mine, il y a d'autre parti à prendre que de l'abandonner, pour en creuser un à côté. Le nouveau procédé, qui ne présente aucun de ces inconvéniens majeurs, a donc à cet égard un grand avantage sur l'ancien : examinons s'il en est de même sous le rapport de l'effet produit.

237 AU PROCÉDÉ POUR LE TIRAGE DES MINES.

M. Baduel, ingénieur chargé de l'exécution qui s'étend de la portion de la route du Simplon Genève, a fait sur la rive méridionale du Lac de suivis et variés; sous ce point de vue des essais usage sur il a adopté la charge de poudre en forme le tiers ces travaux, et qui est telle qu'elle du volume du trou (1). Quant au sable, dont il remplissait d'abord tout le reste du trou, en quantité, il a ayant diminué graduellement la reconnu qu'il suffisait d'en employer un volume égal aux de celui de la poudre. Le son, la sciure de bois, les cendres et auau tres corps légers et pulvérulens , substitués effet absolument le même sable, ont produit que lui. Plusieurs mines chargées ainsi et placées à et toutes les inclinaisons sur des blocs isolés aussi ont réussi dans des troncs d'arbres noueux complètement que si on les avait bourrées avec le plus grand soin. Mais malheureusement le succès n'a pas été aussi constant dans la masse même de la montagne, composée de calcaire silicif'ère noirâtre. Souvent alors l'explosion a eu lieu sans endommager le rocher, quoiqu'on eût quelquefois rempli de poudre les ou même les du trou. M. Baduel en conclut que le nouveau procédé, très-bon pour les blocs isolés, ne pourrait convenir dans les rochers pleins, qu'en augmentant la dose de poudre ou en diminuant la prise de la mine, ce qui n'arrangerait pas l'ouvrier. (1) Cette charge nous paraît énorme , le diamètre des trous étant au moins de oTitt-,04.

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