Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 192]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE

faveur (*). On y est revenu dans ces derniers temps, et on les a adoptées sur une assez grande échelle dans les plus nouveaux ateliers, notamment dans le quatrième de Zellerfeld et dans les projets du nouveau grand bocard. Toutefois on ne les emploie et on ne veut les employer que pour le traitement de sables d'une certaine dimension. Jusqu'ici on est persuadé au Harz que les tables à secousses ne valent rien pour le travail des schlamms, parce qu'elles occasionneraient des pertes trop considérables. On préfère de beaucoup, pour les schlamms, les. tables dormantes. L'opinion des ingénieurs du Harz est sans doute fort discutable: l'expérience d'autres localités montrent que les tables à secousses peuvent traiter convenablement même des schlamms assez fins. 11 est possible toutefois que les tables dormantes soient en effet préférables pour ce travail. On peut du reste, à propos des tables à secousses du Harz, répéter l'observation que j'ai déjà faite à propos du setzherd.

DE L'OBERHARZ.

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sentant des tables à secousses, que l'appareil appelé sichertrog qui n'occupe pas, dans l'ensemble dé la préparation, une place très-importante, et n'est employé que pour une certaine qualité

est beaucoup plus simple. C'est du reste en vue de diminuer la main-d'oeuvre (diniinution rendue nécessaire par les circonstances sur lesquelles j'ai appelé l'attention plus haut) qu'on est revenu aux tables à secousses. Le travail qu'on fait faire actuellement aux stosshercls remplace nonseulement le travail des anciens sichertrogs, mais encore une partie du travail des caissons (l'autre partie étant remplacée par l'aftersetzmaschine). Le travail aux caissons exigeait beaucoup plus de main-d'oeuvre, mais donnait, à ce qu'il paraît, de meilleurs résultats, au point de vue des produits, que le travail aux tables à secousses ; aussi a-t-il fallu qu'on fût absolument contraint à diminuer la maind'oeuvre pour qu'on adoptât ces dernières. On verra des exemples de l'emploi des tables à secousses dans le premier bocard de Clausthal où le stossherd ne fait guère que remplacer l'ancien sichertrog, et surtout dans le quatrième de Zellerfeld, où les stossherds traitent des matières qui, dans les ateliers possédant encore des caissons, seraient travaillées sur ces derniers appareils (sables formant l' iibergang des aftersetzmaschines). C'est dans ces descriptions spéciales seulement qu'il me sera possible d'indiquer d'une manière bien précise la place que les tables à secousses tiennent dans la suite des opérations, les produits qu'elles traitent et ceux qu'elles fournissent. Les tables à secousses ne donnent pas du premier coup un produit bon à fondre ; il faut retraiter la partie la plus riche donnée par le premier travail, qu'on peut appeler dégrossissage .(Roharbeit) pour avoir un produit livrable à l'usine. Ce travail de finissage s'appelle Reinarbeit. Quand on a plusieurs stossherds, les uns ne font que le dégrossis-

pente et que les secousses paraissent surtout destinées à faire avancer la galène vers la tête, au lieu que dans les tables à secousses ordinaires, les secousses ont principalement pour but de

sage, on les appelle rohstossherds ; les autres ne font que le finissage, on les appelle reinstossherds. Dans le quatrième bocard de Zellerfeld, il n'y a qu'un reinstossherd pour quatre rohstossberds.

Les tables à secousses du Harz sont excessivement massives, et on paraît ne savoir les faire marcher qu'avec de violentes secousses : si on les a expérimentées sur des schlamms fins dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'on les ait trouvées fort mauvaises.

Le sichertrog (espèce de stossherd très-court à grandes oscillations) (1, décrit par M. Rivot, aentièrement disparu. Le travail aux tables à secousses actuellement employées (*) On ne trouve dans la description de M. Rivot, comme repré-

de sables. (**) Le sicliertrog se distingue surtout des tables à secousses ordinaires, par ce fait qu'il travaille presque toujours avec contre-

remettre simplement les matières en suspension.

Le travail actuel à la table à secousses marche seul.