Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 106]

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FONÇAGE DES PUITS

A NIVEAU PLEIN.

§ I. - ÉTABLISSEMENT DU PUITS SAINTE-BARBE A RESSAIX,

Que cette circonstance, jointe à bien d'autres faits analogues, serve d'enseignement aux personnes qui ont à éta-

CHARBONNAGE DE PÉRONNES (*).

Les sondages de recherches établis sur la partie septentrionale de la commune de Ressaix, partie actuellement comprise dans le champ d'exploitation de la société de Péronnes, avaient démontré que le terrain houiller y est recouvert d'une couche assez puissante de marnes aquifères. Plusieurs sociétés concurrentes se disputaient la concession de ce territoire ; c'était justice de la donner à celle qui,

seule, avait osé aborder les difficultés de la traversée des morts-terrains, en cet endroit. C'est donc encore la société charbonnière de Péronnes qui a fait les frais de la nouvelle entreprise dite Avaleresse Sainte-Barbe à Ressaix. On se rappelle que c'est cette même société qui a inauguré, en Belgique, notre procédé de fonçage à niveau plein. Le travail de l'avaleresse Sainte-Barbe avait été précédé de l'exécution d'un sondage de reconnaissance, sur un point situé à 1. 000 mètres environ au midi du puits Sainte-Marie

de Péronnes, et à 100 mètres de la chaussée Brunhault,

blir des puits dans des terrains vierges : il n'est jamais prudent de s'écarter des points connus; car la nature et l'épaisseur des morts-terrains qui recouvrent notre gisement houiller sont généralement très-variables. L'avaleresse Sainte-Barbe a été creusée sur un diamètre de 4m,25, et garnie ensuite d'un cuvelage en fonte de 5m,65

de diamètre intérieur. La hauteur totale de ce dernier, y compris les trousses picotées et le racordement à la base, est de 56 mètres. La fig. 1, Pl. VI, représente la coupe des terrains traversés par le fonçage. Installation. - LM puits préparatoire maçonné sur tim,5o

de diamètre, fut établi jusqu'à 56 mètres de profondeur,

c'est - à- dire un peu au-dessous de la tête du terrain aquifère. Afin d'utiliser les vieilles charpentes qui avaient servi au

forage du puits d'air dit de Sainte-Marie, on éleva deux murs parallèles de 4 mètres de hauteur à côté du puits, et c'est sur ces constructions que fut montée la baraque de sondage.

La machine cabestan, le cylindre batteur et les outils de sondage qui avaient fonctionné aux puits de Saint-Vaast et

allant de Binche à Morlamyelz.

de Péronnes, furent aussi transportés au puits Sainte-

On se disposait à établir l'avaleresse à côté du sondage; mais des considérations étrangères aux travaux obligèrent de s'éloigner à 2 oo mètres environ vers l'ouest. Il était vraisemblable, d'après toutes les reconnaissances faites dans le voisinage, que l'on aurait, sur ce nouvel emplacement, moins de morts-terrains qu'au sondage ; mais il

Barbe.

n'en fut pas ainsi. De plus, on y rencontra 8 mètres de

mencés le 9 juillet 1862. On mit successivement en marche

terrains ébouleux et de sable fluide, qui n'avaient pas été signalés dans ledit sondage.

le trépan de 1',37 de diamètre pour le forage du puits

(*) Extrait des Annales des travaux publics de Belgique.

Enfin, les installations nécessaires pour mettre te forage en marche coûtèrent en totalité la somme de 20.000 francs,

non compris bien entendu la valeur des machines et outils.

Forage du puits. -Les travaux de sondage furent comcentral, et le grand trépan de 4', 25 pour l'élargissement. Les opérations furent suivies sans accident notable jusqu'au 7 janvier 1865. A cette époque, le puits central avait