Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 112]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

214

OBSERVATIONS CHIMIQUES

dissolution nitrique, et sans excès d'acide -de cette substance , avant qu'elle eût été précipitée par l'alcali : elle avait un goilt satin; le prussiate de chaux n'en troubla point la transoxalique et l'aparence, et il ajoute : Cide su/urique n'y démontrèrent point la présence de la chaux (1). Au surplus M. Dizé vait en vue que de prouver que l'échantillon de Baven contenait du zinc. J'ai répété la même expérience sur un morceau de fer spathique provenant de Vaunaveys et j'ai obtenu les ré-. sultats de M. Dizé , à l'exception du zinc, dont

je n'ai pas aperçu les moindres traces ; ce qui prouve que si quelques mines en contiennent un peu , au moins elles n'en contiennent pas toutes. D'après ce que je viens de dire, on peut considérer comme résultats certains dans le travail de Ba-yen: 1°. que le fer est combiné dans 1,e, fer spathique avec l'acide carbonique. 20. Que le quartz et le carbonate calcaire que l'on obient quelquefois dans l'analyse de cette mine, n'entraient point dans sa composition. Presque en même teins que Ba-yen ( en 1774), Bergman publia sa Dissertation sur les Mines de fer blanches; il prouve dans ce travail, que le fer est dans ces mines au même degré d'oxy-

génation, que dans le vitriol vert ; quant à la chaux, quoiqu'il ait obtenu de très-grandes dif-

férences dans les quantités qu'il en a retiré

de divers échantillons, il se détermine à la regarder comme partie constituante du fer spathique. Le moyen qu'il employait pour l'ex, (i) Voyez page 212 , dernier

S'UR LE PER S-PATHIQUE. 215 traire, consistait à calciner la mine, à la réduire

en poudre fine , et à l'agiter ensuite long-tems avec l'acide nitrique étendu. L'alcali fixe était alors employé pour précipiter de cet acide une terre blanche qu'il a reconnue pour de la chaux. Je ne pense pas cependant que ce résultat puisse infirmer la conclusion que Bayen avait déduite de ses expériences. En effet, on juge bien que

dans une longue suite de travaux de même

genre, tous les produits ne sont pas examinés avec le même soin ; et il serait possible que quel-

ques-unes des variétés eussent contenu quelqu'autre substance terreuse qui aura été considérée comme de la chaux, ce qui lui aura fait dire qu'il n'a jamais trouvé de fer spathique qui en fût entièrement dépourvu. Bergman, en faisant connaître dans le même minéral l'existence du manganèse, et que c'était à sa forte proportion dans le fer spathique,

qu'était due la propriété qu'a cette mine de

donner de l'acier, annon ç-a. un fait d'unehaute importance, et son opinion a été depuis regar-

dée comme à peu près prouvée. Si l'on avait

quelques doutes à élever sur l'exactitude de ce. résultat, ce ne pourrait être que relativement à

la quantité de manganèse;, on sait, en effet ,. maintenant, que l'acide nitrique et le sucre que Bergman employait pour séparer le man-

ganèse du fer, sont des moyens fort inexacts. M. Sage, dans son Analyse et Concordance des trois Règnes, n'admet point du tout de chaux dans le fer spathique, mais il reconnaît la pré, sence du manganèse en même proportion que le chimiste Suédois , et il dit avoir observé le sulfate de ce dernier métal en cristaux blancs,

o.