Journal des Mines (1802-03, volume 14) [Image 176]

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318 sun L'EMPLOI DE LA. TOURBE CRUE, etc,

lui attribuer des avantages qui pouvaient bien n'être dûs qu'à une trop grande quantité de char bon , et à la chaleur des parois du fourneau ; je diminuai la charge du charbon jusqu'à ce qu'elle donnât une fonte grise cette charge fat alors de 133 liv. sur 3o3 de minerai le lai-

ANNONCES CON CE J VIN T les Mines, tes Sciences et lesdirts.

tier était le plus souvent pesant, et la fonte blanche. J'ajoutai 20 liv. de tourbe par charge,

le laitier resta pesant, et la fonte devint très-

blanche. Croyant y remédier, je fis mettre 33 L de tourbe, au lieu de 20, mais le laitier devint très-pesant, et la fonte extrêmement blanche.

Le travail du fourneau prit une tournure si alarmante, que je craignis, pendant quelque teins, d'être obligé de mettre hors. Cet essai importàiit est le dernier de ceux que j'ai faits avec de la tourbe crue. Peut - être pourrais -je porter une décision sur cette question : la tourbe peut-elle être employée comme combustible dans les hauts-four-

neaux pour fondre convenablement les minerais de fer ? Les essais de Bergen ont été faits en grand, avec toute la précision possible ; ils ont été diversement variés : on peut y avoir confiance ; ils semblent indiquer, il est vrai, qu'il est très-vraiseinblable que la tourbe MUc ne peut pas servir à tala' nte des minerais de

fér : cependant je ne donne pas cette conséquence comme une décision positive.

Quant à ce que quelques auteurs, tels que

Datzl , Reuss, Lampadius , ont écrit sur l'a-

vantage dont la tourbe peut être dans les hauts fourneaux, je dois le dire ; cela me parait bien peu décisif, et ce que ces écrivains rapportent à ce sujet me semble souvent contradictoire. -

I. Mémoire sur les Basaltes de la Saxe accompagné d'observations sur les Basaltes en général ; par J. F. Dan buisson. Chez Courcier , Libraire , guai des Augustins

n°.

CET intéressant Mémoire ne nous ayant pas imrn susceptible

d'être extrait , nous avons cru devoir rapporter ici les conclusions du rapport qui en a été fait , le 28 germinal an ii , à la Classe des Sciences physiques et mathématiques de l'Institut national (1). . Conclusions. Le Cit. Daubuisson a d'abord examiné les basaltes de la Saxe. Il s'est ensuite élevé à des observations fort étendues sur les basaltes en général ; et il en a tiré les conclusions qui forment la matière du cinquième et dernier chapitre de son Mémoire. Quant au -.premier objet, nous croyons qu'il a très-bien rempli la tache qu'il s'était imposée , et que ses observations donnent un nouveau degré de vraisemblance à l'opinion qui s'est établie en Allemagne , sur l'origine des basaltes de cette partie de PFurope. Quant aux considérations générales, par lesquelles il s'élève des

basaltes qui lui sont connus , à ceux qu'il n'a point été à portée d'observer, nous pensons qu'il a dû être naturellement conduit à

cette extension de ses premières conclusions , soit par la marche du raisonnement, soit par l'autorité des observateurs dont il invoque le témoignage. Cependant, un sujet ou des analogies hasardées, paraissent avoir déjà occasionné plus d'une méprise , exige plus qu'aucun autre une extrême réserve dans leur emploi et sur un terrain que deux partis se disputent pied à pied , chaque pas doit être justifié par une observation et marqué par un fait. Le Cil. Daubuisson n'a vu ni les volcans actuellement brûlans , ni les volcans éteints , sur Fexistence desquels il ne s'est encore élevé aucune contestation. Placé jusqu'ici au milieu des ouvrages cle l'eau , nous voudrions qu'il pût se transporter aux lieux oh le feu a exercé son empire , nous désirerions sur-tout qu'il vit ces basaltes d'Auvergne, qu'un autre élève de Werner ( M. Léopold de Buch ) vient de visiter, et entre lesquels, il en est quelques-uns dont

il n'oserait , dit-il, contester l'origine volcanique. Le Cit. Dan, buisson sait observer ; nous en aurions la preuve dans les ouvrages qu'il a déjà publiés, quand le Mémoire même dont nous nous occupons ne nous la fournirait pas , et l'intérêt que ses observations nous (1) La C./mission étai: compôsée der CC. Hatiy et Rameud,