Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 193]

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34°.

Imbéciles aans les pays à saliMeS,

SUR LES SALINES DE

AVIRE

les étuves, parce que la chaleur est plus générale , plus égale et plus modérée. Une chose remarquable, et sur laquelle il est difficile d'établir aucune théorie satisfaisante, c'est la grande quantité d'imbéciles qui se rencontrent dans les lieux où existent les salines. Elle est telle , qu'il -y a très -peu de familles ,

où il n'y en ait au moins un : tandis que le

Remar, conomiser le combus-

même accident n'a point lieu ou très-rarement dans les montagnes et les' villes voisines. Ce qui a été imaginé jusqu'à présent pour expliquer ce phénomène n'offre rien de satisfaisant ; d'ailleurs, cette infirmité n'attaque pas seulement les habitans des villes où les salines sont établies, mais tous les habitans des montagnes salées, ce qui est vrai non-seulement de celles que je viens de décrire et que j'ai visitées, mais aussi de celles de Styrie, selon le rapport de témoins dignes de foi. L'un des avatanges les plus précieux dans l'exploitation des salines, résulterait de l'économie du combustible ; aussi on a dirigé vers cet objet tous les soins possibles, et on a tenté un grand nombre d'essais; mais ce que la théorie avait imaginé n'a pas toujours fait obtenir dans la pratique les résultats et les bénéfices qu'on s'en était promis, comme le fait connaître le tableau comparatif de l'ancienne méthode usitée à Hallein , avec la nouvelle employée à Reichenhall et dans les nouvelles chaudières de Traunstein. Il semble pourtant qu'on obtiendrait plusieurs avantages, et d'abord une économie de bois manifeste,si,en suivantles procédés de constructions de , qui sont les plus nouveaux et les

ET DU PAYS DE SALZBOURG.

meilleurs

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, on supprimait le clouble foyer qui

, tant la petite que la grande. Ce foyer réduit à un seul tiendrait,

chauffe les chaudières

comme il convient, en ébullition la grande chaudière. La force du feu déjà diminuée arriverait sous la plus petite, où elle s'affaiblirait encore,

de sorte qu'il ne passerait de chaleur sous les

étuves, -que ce qu'il en faut pour n'avoir à craindre aucuns des inconvémens que nous avons indiqués. ,Au reste , cette marche est suivie avec succès dans différentes salines de l'Allemagne , et notamment dans celles de Saxe.

En général , la meilleure construction de fourneau sera celle qui ne permettra pas à la flamme de s'échapper avant qu'elle ait en.tiérement déposé le Calorique qu'elle contient, qui la forcera de brûler tout ce que la matière quel-

conque peut contenir de combustible, et qui

mettra cette .flamme dans un contact le mieux approprié avec le corps qu'elle doit échauffer, évitant de la faire circuler dans de trop longs conduits, dont le fond et les cotés, absorbant une grande quantité de calorique, sont échauffés sans aucun profit utile à l'effet qu'on veut obtenir; mais cette partie de la conduite du feu dans tous les établissemens où il est employé devant se varier en bien des manières, ce n'est qu'à forcé d'essais, dirigés pourtant par un bon bon esprit et une théorie saine, qu'on peut espérer d'obtenir les meilleurs résultats possibles.